Les présumés fournisseurs des armes du 13 novembre

Une kalachnikov démontée

Qui a fourni les armes qui ont permis aux trio des terrasses et au trio du Bataclan de commettre le carnage que l’on sait ? Nous ne parlons pas ici des gilets explosifs, qui ont été confectionnés par Ahmad Alkhald, dans l’appartement conspiratif de Charleroi, à partir de matériaux que chacun peut se procurer librement dans le commerce, mais des six kalachnikovs et de leurs chargeurs. Comme pour le massacre de Charlie Hebdo 55 (( Nous avons longuement exposé ce point dans notre ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible, pp. 284-305 )), l’origine des armes qui ont servi à tuer est l’un des points les plus obscurs de la procédure des attentats du 13 novembre. Les magistrats belges puis français qui ont instruit l’affaire ont jeté leur dévolu sur deux suspects en particulier, Ali El Haddad Asufi, et Mohamed Bakkali, et le moins que l’on puisse dire – ce qui n’ôte rien à la complicité des deux hommes à un niveau moindre – c’est qu’après cinq années d’instruction, et neuf mois de procès, ce rôle cardinal des deux hommes, qui leur a valu une très lourde condamnation, est encore loin d’avoir été irréfutablement démontré.

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195ème Rond Point 2.0 : 13 novembre : L’enquête continue… avec François Belliot

Emission enregistrée en direct le mardi 12 décembre 2023, entre la publication de la partie 5 et de la partie 6 de ma série sur les terroristes et complices des attentats du 13 novembre 2015. 195ème du Rond Point 2.0, émission animée par « Betty », rescapée du Bataclan et Gilet jaune. Sujet : les attentats du 13 novembre 2015 : approche géopolitique, reconstitution des événements, parcours des zones d’ombre, ordres de non intervention, persécution de policiers d’en haut et d’en bas, impunité et promotion des incapables et/ou facilitateurs de la tuerie, commission d’enquête parlementaire, procès, bibliographie…

Les frères Atar : le pigeon et le commanditaire présumé

Il est dangereux à notre époque d’avoir un terroriste dans sa famille, surtout quand c’est votre frère et qu’il a été identifié comme le commanditaire d’un attentat qui a fait 130 morts, et c’est naturellement bien pire encore quand vous avez en plus deux cousins, dont vous étiez proche, qui se sont fait sauter quatre mois plus tard dans un attentat ayant fait 42 morts. C’est ce qui est arrivé à Yassine Atar, le frère d’Oussama, présumé mort en Syrie en 2017. En revanche, il est en un sens plus facile d’être un terroriste – ou un combattant djihadiste – de retour dans son pays natal suite à une campagne de presse humanitaire bien rodée : vous êtes placé sous contrôle judiciaire, votre passeport vous est retiré, mais vous pouvez faire une nouvelle demande, obtenir le sésame avec l’aval du pouvoir politique, qui a décidé de faire de vous un agent double, et vous envoler en Syrie planifier – si l’on se fie aux verdicts des procès – les attentats de Paris du 13 novembre, puis ceux de Bruxelles du 22 mars, sans que quiconque par la suite n’ait à rendre des comptes pour cette bourde monstrueuse.

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Les deux Autrichiens du 13 novembre

Adel el Haddadi et Mustapha Usman ont été surnommés les « Autrichiens » des attentats du 13 novembre, en raison de leur arrestation dans un camp de migrants à Salzbourg, le 10 décembre 2015. Ils ont voyagé de la Syrie vers l’Europe en compagnie des deux « Irakiens » qui se sont fait sauter avec Bilal Hadfi au Stade De France, mais ont été jugés suspects et arrêtés à leur arrivée sur l’île de Leros, et n’ont donc jamais pu être intégrés à la cellule belge de l’opération multisites du 13 novembre. Comme nous allons le voir, si l’on se place du point de vue de l’EI, il s’agissait sans doute d’un mal pour un bien, leurs profils étant aussi déroutants que l’épithète qui leur a été apposée.

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13 novembre : pas facile de se faire sauter…

Se faire sauter dans un lieu public avec un gilet explosif n’est pas si facile qu’il y paraît. Même avec la ferme conviction de gagner le paradis en TGV ou en Concorde, en première classe et avec tous les avantages qui vont avec, un doute terrible au moment fatidique peut venir vous étreindre et écarter du bouton poussoir le pouce suant et tétanisé : la foi qui chancelle, la trouille de la mort, la honte par rapport à sa famille, les remords pour les futures victimes innocentes, les tendres pensées pour sa promise, le désir de vivre alors qu’on a toute l’existence devant soi… Et à la différence des tueurs du Bataclan et des terrasses, Salah Abdeslam et Mohamed Abrini n’avaient pas vécu leur baptême du feu au Levant et été soudés par un pacte de sang. Pour paraître à la hauteur de leurs frères djihadistes qu’ils révéraient, et sous l’emprise desquels ils se trouvaient, par adhésion aussi il est vrai à la cause de l’État Islamique, ils ont voulu faire comme s’ils iraient jusqu’au bout, mais au dernier moment se sont finalement défilés.

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13 novembre : Le trio des terrasses

Le restaurant le Carillon, première "terrasse" rafalée le 13 novembre

Après avoir exposé le contexte et le déroulement des attentats du 13 novembre 2015, et retracé le parcours des trois tueurs du Bataclan, en plus de l’un des kamikazes du Stade de France, dans cette seconde galerie de portraits nous passons en revue le trio responsable des tueries des terrasses du Carillon, du Petit Cambodge, de la Bonne Bière, de Casa Nostra, de la Belle équipe, et du Comptoir Voltaire, composé d’Abdelhamid Abaaoud, acteur fondamental de l’opération multisites, Chakib Akrouh, et Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah Abdeslam et tenancier du café les Béguines dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean.

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Le trio du Bataclan… et celui qui aurait pu en faire partie

L'intérieur du Bataclan, théâtre du carnage du 13 novembre 2015

Après avoir dans une première partie rappelé le contexte et le déroulement des attentats du 13 novembre 2015, nous passons en revue les portraits et les parcours des différents acteurs et complices des attentat du 13 novembre 2015, à commencer par le trio responsable du massacre du Bataclan.

Foued Mohamed Aggad, Samy Amimour et Ismaïl Omar Mostefai se distinguent de tous les autres tueurs du 13 novembre, et des accusés au procès des attentats d’être originaires de France. Les frères Abdeslam étaient titulaires d’un passeport français, mais ayant passé toute leur existence en Belgique, on ne peut pas dire que le cas soit comparable. Wissenburg, Drancy, Chartres, telles sont les trois villes dans lesquelles ces trois hommes se sont progressivement daéchisés, avant de prendre le départ pour la Syrie, dès 2013, s’y aguerrir, et revenir dans leur pays natal pour participer – au nom de la vengeance – au carnage des attentats du 13 novembre. Deux de ces cas ont par ailleurs été l’occasion des ratés les plus monumentaux des services de renseignement français, ce qui augmente le scandale que ces trois hommes aient pu un jour pouvoir perpétrer ce qu’ils ont perpétré. Ces ratés sont des pièces du puzzle plus général de l’abandon du Bataclan. Nous avons ajouté à ce trio de portraits celui de Bilal Hadfi qui initialement semblait promis à faire partie du groupe qui a commis le massacre du Bataclan, mais qui inexplicablement a changé de planque en pleine nuit, rejoignant le groupe qui se fera sauter au Stade de France.

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Entretien ERFM sur le massacre de Charlie Hebdo

Vendredi 4 février 2022, j’étais interviouvé, dans le cadre de l’émission « Pourquoi tant de haine ? », par Monsieur K sur les ondes d’ERFM, la web radio du site Egalité et Réconciliation, association fondée et dirigée par Alain Soral, aujourd’hui réfugié en Suisse, à propos de mon ouvrage sur « le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible », publié en juillet 2021 aux éditions le Retour aux sources. A la différence des entretiens précédents (1, 2), dans celui-ci nous explorons plus systématiquement la piste de l’opération sous faux-drapeau, qui le temps passant, il faut bien le dire, apparaît comme une évidence de plus en plus écrasante, que l’on analyse la tuerie sous l’angle du « laisser faire » ou du « faire soi-même ».

https://www.egaliteetreconciliation.fr/Pourquoi-tant-de-haine-45-Les-attentats-de-Charlie-Hebdo-avec-Francois-Belliot-67175.html

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La destruction de Bernard Petit, patron du 36 quai des Orfèvres

Alors qu’il n’existe aucun cas de haut fonctionnaire ayant eu à rendre des comptes pour l’anticipation et la gestion au mieux calamiteuse, au pire coupable, d’événements sanglants comme le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo du 7 janvier 2015 ou les attentats du 13 novembre 2015 – la même remarque pourrait être faite pour la si mal nommée « crise sanitaire » dans laquelle nous nous enfonçons inexorablement depuis près de vingt mois comme dans des sables mouvants – le cas de Bernard Petit, l’ancien patron du 36 quai des Orfèvres – la Police Judiciaire de la Préfecture de Police de Paris –, nous donne l’occasion de montrer par un exemple éclatant qu’au besoin, les sanctions les plus lourdes peuvent être prises contre un fonctionnaire très haut placé, pour un prétexte dont le caractère décisif est loin d’être évident. Ce qu’on appelle le deux poids/deux mesures pour évoquer le gouffre qui s’approfondit jour après jour entre les élites et les simples citoyens, les premières toujours « responsables mais pas coupables », les seconds toujours « pas responsables mais coupables », peut se constater également dans les hautes sphères du pouvoir, dès lors que l’on dérange le dispositif ou grippe son fonctionnement, et il ne s’agit pas d’une question de compétence ou d’incompétence. Le régime républicain privilégiera toujours l’incompétent servile au compétent indépendant, couvrant le premier en toutes circonstances, quelles que soient ses casseroles, et détruisant le second sans pitié, aussi irréprochables soient ses états de service – la question de l’intérêt supérieur des Français et de leur sécurité, est-il besoin de le préciser, n’entrant jamais en ligne de compte. Nous avons rapporté dans notre ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible, le cas du patron du RAID Jean-Michel Fauvergue, limogé en 2017 pour le plus captieux des prétextes en plein état d’urgence terroriste, voyons maintenant celui de Bernard Petit, qui en tant que patron de la PJ de Paris coordonnait les enquêtes les attentats de janvier 2015, brutalement placé en garde-à-vue le 3 février 2015, aussitôt dégradé, limogé, humilié, et toujours en attente de son procès six ans après les faits.

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