Il faut lire le Seigneur des anneaux !

Le 20 septembre 2023, j’ai participé à une émission consacrée au Seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien, organisée par les Gilets jaunes du Rond Point 2.0. Après avoir livré chacun nos inoubliables impressions de lecture et de visionnage des films qu’en a tiré Peter Jackson, je résume la vie de l’auteur : sa naissance en Afrique du sud, la mort précoce de ses parents, le tutorat du père Francis Galton, son histoire d’amour avec Edith Bratt, son entrée à Oxford, sa passion pour les langues et la philologie, ses talents de conteur qui le mèneront à écrire et publier le Hobbit en 1936, l’aventure de la rédaction et de la publication du Seigneur des anneaux en 1954… Puis nous nous efforçons de voir dans quelle mesure le monde imaginaire créé par Tolkien, et l’aventure épique qu’il y a mise en scène, fournissent des clés pour comprendre le monde et l’époque dans lesquels nous vivons : que symbolisent les hobbits, les elfes, Sauron, le Mordor, l’anneau unique, la Comté, Gollum ?

Entretien à « Chroniques Hebdo » sur ma biographie de Reichstadt

Le lundi 4 octobre 2021, j’étais interviouvé par Wilson Pinto pour l’émission « Chroniques Hebdo », imaginée par des membres des Gilets jaunes constituants, pour évoquer mon dernier ouvrage, L’anticonspirationnisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt, publié aux éditions le Retour aux sources. Les Gilets jaunes constituants connaissent bien RR pour avoir tenté de l’approcher en décembre 2019 dans le quartier où se trouvaient ses locaux, épisode raconté dans l’ouvrage à la page 131, opération de harcèlement légitime qui l’avait aussitôt poussé à pondre sur son site de délation Conspiracy Watch un article diabolisateur typique de la mouvance anticomplotiste (AC). Dans cet entretien de deux heures nous passons en revue l’incroyable ascension de Rudy Reichstadt depuis 2005 jusqu’à son épanouissement prodigieux dans l’enfer du « grand reset« . Nous passons en revue les traits typiques du discours AC, traits systématiquement ignobles qui portent la marque de l’escroquerie intellectuelle en bande organisée. Car ce n’est rien d’autre sinon cela, la mouvance, le discours et les dispositifs AC ! En dix ans de fouilles dans ce fatras de poubelles de tailles et de profondeurs variées, je n’ai jamais pu trouver la moindre exception à cette règle. Cet entretien a été premièrement censuré par Youtube, France TV ayant fait valoir un « droit à l’image » bien chafouin puisqu’aucune vidéo ne s’y trouve diffusée. D’où le floutage de certaines illustrations…

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L’instrumentalisation des lois antiterroristes (2/2): les Gilets jaunes

Février 2019 : parution du rapport annuel du Défenseur des droits

En février 2019, le Défenseur des droits Jacques Toubon rend public le rapport de l’institution à la tête de laquelle il a été nommé cinq ans plus tôt. Le poste de Défenseur des droits qui a été créé lors de la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, en remplacement du Médiateur de la République, de la HALDE, du Défenseur des enfants, et de la Commission nationale de déontologie et de sécurité. Le Défenseur des droits est nommé par le Président de la République pour un mandat de six ans non renouvelable et non révocable. Sa nomination est soumise au vote de l’Assemblée Nationale et du Sénat. « Ce mode de désignation garantit l’indépendance de la fonction », nous explique le site vie-publique.fr. Le périmètre d’action du Défenseur des droits est expliqué dans le titre XI de la Constitution (article 71-1) : «  Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés par les administrations de l’État, les collectivités territoriales, les établissements publics, ainsi que par tout organisme investi d’une mission de service public, ou à l’égard duquel la loi organique lui attribue des compétences. »

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L’instrumentalisation des lois antiterroristes (1/2): Dieudonné

Introduction : Lois antiterroristes votées depuis décembre 2012

Avant d’analyser ce qu’on pourrait appeler la double-affaire Dieudonné, un rappel historico-juridique est indispensable. Depuis le début des années 2010, précisément à partir de l’affaire Mohamed Merah – abattu par le RAID le 22 mars 2012 – la France s’est dotée de toute une volée de lois visant à prévenir le terrorisme et son apologie. En décembre 2012, est votée une loi qui permet de juger les ressortissants français ayant participé à des infractions terroristes à l’étranger. Cette loi prolonge jusqu’en décembre 2015 la disposition temporaire autorisant la surveillance dans un but préventif des données de connexion (internet, géolocalisation, factures détaillées de téléphone). En avril 2014, pour lutter contre le basculement de centaines d’individus dans l’engagement radical violent, le plus souvent en lien

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Réflexions sur les « actes antisémites » de février 2019

Avant d’analyser la récente succession d’événements qui ont vu la question de l’antisémitisme revenir au tout premier plan médiatique en ce mois de février 2019, à travers toute une série d’actes et « agressions » antisémites montées en épingle, il faut mettre la séquence en perspective en revisitant un certain nombre d’affaires édifiantes qui ont défrayé la chronique ces dernières annés, je veux parler de ce qu’il est convenu d’appeler les « fausses agressions antisémites »i. Comprendre cette nouvelle séquence de février 2019 est fondamental dans la mesure où c’est le prétexte, pour la classe politique et médiatique – ardemment et de près suivis par toutes les organisations juives de France – de stigmatiser les Gilets jaunes par un nouveau – quoique éculé – angle d’attaque, à vocation paralysante. Attention Gilets jaunes ! vous avertit votre grand ami et soutien Bernard Henri Levy le 18 février sur Europe 1 « Cela ne veut pas dire que le mouvement est intrinsèquement antisémite, mais cela veut dire qu’il serait temps qu’ils se manifestent fortement pour dire « pas en notre nom », pas comme ils le font maintenant « oui, d’accord, mais »… Il n’y a pas de mais. ». En soi, une telle mise en garde de la part de ce faussaire intellectuel tout entier dévoué à la cause d’Israël et de ses guerres devrait suffire à reléguer cet enjeu au tout dernier des rangs des préoccupations des Gilets jaunes en particulier, et des Français en général, mais la mise en perspective avec des affaires passées comparables est extraordinairement éclairante.

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Du conflit syrien au conflit français, une couverture médiatique inversée

En mars 2011, éclatait le confit syrien, dans le sillage du Printemps arabe. Comme pour les autres pays précédemment atteints par la vague, la Tunisie, l’Égypte et la Libye, les médias unanimes ont présenté ce conflit comme le soulèvement courageux d’un peuple tentant pacifiquement de secouer le joug d’un régime ignoble dirigé par un abominable dictateur. Ceux qui se montraient dubitatifs et prétendaient faire entendre un autre son de cloche, ont vite été réduits au silence, exclus de tous les débats, traînés dans la boue et traités de tous les noms, en particulier de ceux de « complotistes » et de « conspirationnistes »i.

En novembre 2018, éclatait ce qu’on pourrait appeler, quoique les proportions demeurent incomparables, le « conflit français ». Initié par les « gilets jaunes » il a vite fait tache d’huile dans toute la France. Au-delà du problème du prix du carburant, les gilets jaunes expriment leur défiance envers le système tout entier et semblent même de plus en plus réclamer, osons l’expression, un « changement de régime ».

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