Cet article est le complément du « lynchage républicain de Thierry Casasnovas » publié le 13 août 2021. La Miviludes, dont la raison d’être affichée est de traquer les dérives sectaires, et de protéger les honnêtes citoyens de l’influence délétère d’organisations vénales, manipulatrices et sans scrupules, a vu son budget et ses prérogatives renforcés au début de l’année 2021, en resserrant ses liens avec le ministère des finances – pour assécher plus efficacement les ressources des « gourous » –, et le ministère de la justice – pour pouvoir traîner plus facilement ces derniers devant les tribunaux –, et en s’adjoignant les services d’un « conseil d’orientation », chargé de désigner les nids de frelons à détruire. Nous nous sommes intéressés à la Miviludes dans la foulée de notre ouvrage le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible, car nous avons eu la surprise de retrouver à la tête de ce conseil d’orientation l’ancien député George Fenech, qui présida la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 (notamment le massacre de Charlie Hebdo du 7 janvier et les attentats du 13 novembre), commission dont le travail peut-être défini comme une opération d’enfumage destinée à garantir l’impunité à certains responsables de ces drames. Le rôle actif de la Miviludes dans l’ignoble lynchage de Thierry Casasnovas, que nous avons détaillé dans l’article précédent, nous a immédiatement semblé cohérent avec cet énième épisode déshonorant pour la « représentation » parlementaire. La curiosité nous est alors venue d’entrer dans le détail de la composition de cette usine à fatwas républicaines qu’est la Miviludes, dont la lutte contre le « complotisme » est désormais l’un des buts affichés, et en vérité nous n’avons pas été déçus. De prime abord une étude sur « la composition du conseil d’orientation de la Miviludes » peut paraître une besogne inutile, rebutante et austère, mais elle s’avère à l’épreuve éminemment instructive et devient même proprement hilarante à mesure que l’on prend conscience du côté « cour des miracles » de ce genre d’ instances républicaines, qui comme la Dilcrah – autre excellent cas d’école –, sont chargées de définir le bien et le mal et de distribuer les auréoles et les sambenitos, en puisant sans scrupule leurs énormes ressources financières directement dans la poche des citoyens manipulés. Bienvenue en République Populaire de France !
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Dans le cadre de la parution de mon ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible, aux éditions Le Retour aux Sources, je publie une série d’articles et études abordant le sujet de près ou de loin, que je n’ai pas jugé indispensable d’intégrer à un ensemble qui le temps passant et le travail avançant a pris des proportions que je n’imaginais pas au départ (360 pages). Dans ce second addendum, je reviens sur « le lynchage républicain de Thierry Casasnovas », chef de l’entreprise RGNR et très influent youtubeur dans le domaine de la santé et du bien-être. Je me suis intéressé à ce personnage, son parcours, et les persécutions multiples et croissantes dont il est la cible depuis le début de la grande réinitialisation, en me rendant compte que le conseil d’orientation de la principale instance servant de caution à son lynchage, la Miviludes, était présidée par l’ancien député George Fenech, qui fut le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, vaste opération d’enfumage à laquelle toute la troisième partie de Massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible est consacrée. A ces deux postes clés, George Fenech a démontré son savoir-faire républicain dans la manipulation des faits et la défense inconditionnelle du régime.
Continuer la lecture de « Le lynchage républicain de Thierry Casasnovas »Un ouvrage anticomplotiste (AC) sur le massacre de Charlie Hebdo
Dans le cadre de la parution de mon ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible, aux éditions Le Retour aux Sources, je publie une série d’articles et études touchant au sujet de près ou de loin, que je n’ai pas jugé indispensable d’intégrer à un ensemble qui, le temps passant et le travail avançant, a pris des proportions que je n’imaginais pas au départ (360 pages). Dans ce premier addendum, je décortique l’un des premiers ouvrages de référence sur le massacre de Charlie Hebdo publié en janvier 2016 : Et soudain ils ne riaient plus. Il faut en effet savoir, qu’en plus d’une couverture médiatique frauduleuse, à tout le moins partiale, et d’une omerta politique pendant des années, l’opération d’enfumage a été complétée par toute une série d’ouvrages, dont les vices et lacunes sont trop criants pour ne pas éveiller la suspicion. Eu égard à l’ambition affichée par les quatre auteurs de ce livre, il m’a semblé légitime de ramener ce travail à ses justes proportions : une œuvre de propagande plus qu’une œuvre de nature historique au sens professionnel du terme.
Continuer la lecture de « Un ouvrage anticomplotiste (AC) sur le massacre de Charlie Hebdo »Émission sur le terrorisme en France + extraits censurés
Début février 2021, j’ai participé sur Radio Courtoisie en compagnie de Patrick Jardin à une émission consacrée au terrorisme en France depuis 2015. Patrick Jardin, qui a perdu sa fille Nathalie au Bataclan le soir du 13 novembre 2015, est l’auteur de « Pas devant les caméras », publié en septembre 2020 aux éditions Presses de la délivrance, dans lequel, à rebours de la plupart des auteurs d’obédience charliste, biberonnés aux droits de l’homme, l’antiracisme, et les ineffables promesses du vivre-ensemble, il dénonce sans concession l’attitude des autorités et des médias, avant, pendant, et après les attentats — d’où l’extrême difficulté à trouver un éditeur et l’omerta ou les ignobles coups bas médiatiques dont il a été victime. Il se concentre sur le Bataclan et le 13 novembre, mais l’analyse peut être étendue à tous les autres événements d’ampleur comparable qui ont endeuillé des familles françaises et d’ailleurs ces dernières années. Arrivé en retard à l’émission, j’y interviens moins que M. Jardin, mais j’aurais dû tout de même y figurer un peu plus si avant diffusion sur la toile, une âme frileuse, présidant aux destinées de cette radio pourtant beaucoup plus ouverte d’esprit que la moyenne, n’avait manié de façon grossière le ciseau de l’autocensure. Je saisis ainsi l’occasion pour rétablir, en les développant aussi complètement que possible, deux interventions purement factuelles en réponse à des questions d’auditeurs. J’y tiens d’autant plus que, patriote antiraciste convaincu, je ne voudrais pas donner l’impression d’une approche exclusivement « islamistophobe » — certains diraient « zemmourienne » — de ces événements. Je ne saurais tolérer d’être accusé de crier haro sur Mouloud, même si les médias m’y exhortent sans complexe du matin au soir, si Moché dans l’ombre est épargné alors qu’il n’a pas l’air non plus très franc du collier. Telle est en effet la règle sous tous les cieux à toutes les époques : pas d’hydre terroriste sans hydre marionnettiste, vers laquelle il est de notre devoir de pointer au moins un index formel, afin d’équilibrer la balance du jugement.
Continuer la lecture de « Émission sur le terrorisme en France + extraits censurés »La Covid-19 au prisme de Molière (3/3)
Première partie : Molière dans le texte
Deuxième partie : Orgons et Tartuffes au XXIème siècle
Troisième partie : De Molière à Charlie Hebdo et de Louis XIV à Emmanuel Macron
L’homme est un animal rationalisant
Le propre de l’homme n’est pas d’être un animal rationnel mais un animal rationalisant. Si c’était la pure logique qui régnait en maître dans tous les esprits, les médias et le gouvernement auraient atteint une crédibilité proche de zéro dès le début du mois d’avril, et une ribambelle de têtes seraient tombées au plus haut niveau. Le bon sens est peut-être « la chose du monde la mieux partagée », disait Descartes, mais La Fontaine avait aussi raison : « L’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour le mensonge ». Plus récemment, San Antonio, lui aussi ami des bêtes, avait cette image : « Les humains, ce sont des mulets pensants. Plus vous essayez de vaincre leur entêtement, plus ils se butent ». La tendance rationalisante de l’homme se révèle quand il se trouve placé face à une dissonance cognitive, c’est-à-dire une situation où ce qu’il perçoit entre en contradiction radicale avec ses convictions. Le phénomène a été nommé et étudié par Léon Festinger dans L’échec d’une prophétie : le gourou d’une secte avait annoncé à ses adeptes que la fin du monde aurait lieu tel jour et à telle heure, et les avait invités à assister tous ensemble au spectacle depuis le sommet d’une colline, en leur assurant qu’ils seraient les seuls à être sauvés in extremis par des extra-terrestres venus depuis la planète Clarion dans une soucoupe volante. L’heureux événement tardant à se produire, les adeptes entrèrent en patience, et pendant de longues heures défièrent, les yeux rivés sur l’horloge, l’échec de la prophétie. Cependant, de son côté, le gourou qui était une femme répondant au nom de Marian Keech cogitait ferme, et la solution lui vint opportunément par un message des extra-terrestres dicté au cours d’une soudaine transe d’écriture automatique : Eu égard à la sagesse et l’amour manifestés par ces quelques élus qui avaient daigné entendre le message, Dieu avait décidé de sauver la Terre et l’Humanité de la destruction. Immensément soulagés et le cœur gonflé d’allégresse, tous les fidèles alors redescendirent de leur colline, et loin de remettre en question les talents du devin qui les avait envoûtés, se mirent à répandre la bonne nouvelle avec un prosélytisme décomplexé, et purent ainsi, comme si de rien n’avait été, reprendre le cours de leur onirique existence.
Continuer la lecture de « La Covid-19 au prisme de Molière (3/3) »Octobre 2020 – l’été indien terroriste en France
Résumé : Cette étude passe au crible les trois attentats perpétrés à l’automne 2020 en France : le 25 septembre 2020, l’attaque au hachoir de deux employés de l’agence Premières Lignes devant les anciens locaux de Charlie Hebdo ; le 16 octobre 2020, la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine ; le 29 octobre 2020, le triple assassinat de la basilique Notre-Dame de Nice. Elle remet en perspective ces trois affaires sanglantes avec toutes celles du même type perpétrées de 2015 à 2019, après la longue parenthèse covidienne globalement respectée par les terroristes partout en Europe. Elle pointe l’hystérie médiatique et politique disproportionnée et l’instrumentalisation par le régime français de ces trois agressions, dans le contexte de l’ouverture, après cinq ans d’attente, du procès des attentats de janvier 2015 et la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet, médiatisation outrancière bien utile pour faire oublier la catastrophe économique en cours et à venir, catastrophe aggravée par les mesures anti Covid de plus en plus délirantes, liberticides et antidémocratiques. Elle souligne enfin la duplicité du pouvoir, qui d’un côté prétend lutter de toutes ses forces contre la menace terroriste, et de l’autre laisse toutes les portes du pays grandes ouvertes aux aspirants jihadistes, en soutenant de fait ces derniers à l’extérieur, qu’il s’agisse d’Al Qaida en Syrie, ou d’Al Qaida au Yémen.
Continuer la lecture de « Octobre 2020 – l’été indien terroriste en France »L’activité de Daech en France de 2015 à 2019 (synthèse)
Cet article est la synthèse de la base de données détaillant 34 opérations attribuables à Daech en France de 2015 à 2019. Il analyse la transition brutale de la propagande anti terroriste à la propagande anti Covid 19. Il met en lumière ce qui fait le propre des opérations non revendiquées et des opérations revendiquées par Daech. Parmi les opérations revendiquées, il rappelle ou révèle toutes les anomalies et coïncidences que plus de la moitié de ces opérations comportent. Il fait enfin le bilan des dispositifs et lois antiterroristes mis en œuvre pour lutter contre la menace des attentats terroristes.
Continuer la lecture de « L’activité de Daech en France de 2015 à 2019 (synthèse) »L’activité de Daech en France (base de données)
Introduction
Ceci est une base de données concernant les meurtres et exactions attribuables à des « combattants de l’EI (alias Daech) » en France entre le 25 mai 2013, date d’une tentative de meurtre au couteau à la Défense, et le 3 octobre 2019, date de l’assassinat de quatre fonctionnaires de police à la préfecture de police de Paris. En tout une trentaine affaires sont passées en revue.
Elles sont réparties, grosso modo, dans la période correspondant à l’expansion foudroyante de l’organisation EI en Irak et en Syrie à partir de juin 2014, jusqu’à son éradication officielle fin mars 2019.
Cette liste comprend à la fois les nombreuses affaires attribuées, à tort ou à raison, à des « loups solitaires » prétendument pilotés par Daech, et celles plus rares impliquant de nombreux participants, et une logistique incomparable, au premier chef la tuerie de Charlie Hebdo du 9 janvier 2015 et les attentats du 13 novembre 2015. Disons-le d’emblée, si ces deux énormes affaires paraissent s’inscrire dans un continuum, elles représentent des singularités sui generis.
Continuer la lecture de « L’activité de Daech en France (base de données) »La bibliothèque d’Amedy Coulibaly
Introduction
Le présent article, comme celui consacré à Lassana Bathily, le faux héros de l’Hyper Cacher, est un peu le fruit du hasard. On défriche dans une direction, et soudain on tombe sur un belvédère inattendu – en l’occurrence des plus surréalistes – qui retient l’attention et fait naître le besoin de brosser un tableau aussi détaillé que possible de ce qui s’étend sous nos yeux. C’est Astrid de Larminat, journaliste au Figaro, qui la première, le 12 janvier 2015, dans un article intitulé « Pennac et Nothomb dans la bibliothèque de Coulibaly » a attiré l’attention sur ce qu’on pourrait appeler la « bibliothèque d’Amedy Coulibaly », du nom de l’assassin de Clarissa Jean-Philippe à Montrouge le 8 janvier, et du preneur d’otages de l’Hyper Cacher le 10 janvier. Deux mois plus tard, le 20 mars, Alexis Kropotkine, sur son site le greffiernoir.com, a approfondi la réflexion dans un article intitulé : « Une créature de rêve de Patricia Highsmith dans la vidéo de revendication avec Pennac et Nothomb ». J’ai trouvé cette histoire fascinante et il m’a semblé qu’il restait des choses à en dire.
Continuer la lecture de « La bibliothèque d’Amedy Coulibaly »Introduction au discours anticomplotiste : le cas de la guerre en Syrie
Introduction
Collecter les preuves étayant une conspiration de vaste ampleur, du genre de celles qui débouchent sur des guerres illégales et sanglantes ou des escroqueries monumentales peut prendre des années voire des décennies, et pour cause : ceux qui en sont à l’origine sont assez puissants pour réduire au silence les témoins gênants et respectent toujours cette règle d’or d’avoir le contrôle de tous les médias de masse susceptibles de révéler la conspiration en pleine lumière. Et quand il devient enfin possible d’y voir clair, les conspirateurs ont eu dix fois le temps d’engranger le bénéfice de leurs malversations et ne sont plus susceptibles d’être inquiétés. D’où l’intérêt de disposer de révélateurs susceptibles d’accélérer la nécessaire prise de conscience dans l’opinion publique.
Un tel révélateur, facile d’accès, existe : il réside précisément dans le dispositif médiatique mis en place pour placer sous l’éteignoir toute contestation de la version officielle d’un événement manipulé afin d’orienter vers de fausses pistes et de faux coupables, tout en chargeant méthodiquement ses contestataires de toutes les accusations possibles et imaginables. Appelons un tel dispositif le dispositif anticonspirationniste, terme que nous abrégeons dès à présent en « AC ».
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