Le lynchage républicain de Thierry Casasnovas

Dans le cadre de la parution de mon ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible, aux éditions Le Retour aux Sources, je publie une série d’articles et études abordant le sujet de près ou de loin, que je n’ai pas jugé indispensable d’intégrer à un ensemble qui le temps passant et le travail avançant a pris des proportions que je n’imaginais pas au départ (360 pages). Dans ce second addendum, je reviens sur « le lynchage républicain de Thierry Casasnovas », chef de l’entreprise RGNR et très influent youtubeur dans le domaine de la santé et du bien-être. Je me suis intéressé à ce personnage, son parcours, et les persécutions multiples et croissantes dont il est la cible depuis le début de la grande réinitialisation, en me rendant compte que le conseil d’orientation de la principale instance servant de caution à son lynchage, la Miviludes, était présidée par l’ancien député George Fenech, qui fut le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, vaste opération d’enfumage à laquelle toute la troisième partie de Massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible est consacrée. A ces deux postes clés, George Fenech a démontré son savoir-faire républicain dans la manipulation des faits et la défense inconditionnelle du régime.

Le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible, François Belliot, Le Retour aux sources, juillet 2021

Brève biographie de Thierry Casasnovas

Né en 1974 à Perpignan, Thierry Casasnovas s’est fait connaître ces dernières années au travers de sa chaîne youtube, sur laquelle il poste des vidéos portant sur les questions de santé et de bien-être. Après un parcours chaotique, il tombe gravement malade en 2001, cumulant la tuberculose, l’hépatite C et une pancréatite. Afin de trouver le chemin de la guérison, il commence par suivre en vain tout ce que peut proposer comme solutions le système médical moderne. Il expérimente également des thérapies « naturelles » alternatives qui n’entrainent pas non plus d’amélioration notable. Ne pesant plus que 30 kilos, donné pour mort par la médecine moderne, il décide un jour prendre en main les rênes de sa santé, en se mettant notamment à manger beaucoup d’aliments crus. Pendant quatre ans sa santé s’améliore mais demeure fluctuante, et ce n’est qu’en 2011, quand il crée sa chaîne youtube, et qu’il commence à donner un sens à sa vie, quand au nouveau régime alimentaire il joint l’assouvissement d’une passion constructive, qu’il entame le chemin vers la voie du rétablissement définitif : son credo n’est pas si éloigné de celui de Juvénal : « mens sana in corpore sano ». Seule la combinaison des deux, explique M. Casasnovas, permet d’atteindre le plus haut niveau de santé, de bien-être, et conséquemment de capacité à agir positivement sur le monde. La notion d’altruisme, de charité, de gratitude, de mise de l’existence individuelle au service du bien commun sont des composantes récurrentes de son discours. Il publie d’abord ses vidéos sur un site wordpress qu’il appelle « Vivre cru » et fédère dès la première année plusieurs milliers d’abonnés. En 2012, il crée l’association Regenere à travers laquelle il commence à dispenser des formations. Il y officie en tant que président jusqu’en 2017, à titre bénévole, se contentant des minima sociaux pour vivre. Pour financer son activité, il conclut des partenariats – pratique extrêmement répandue sur youtube et dans le monde physique, sans que quiconque y voie du scandale – avec des vendeurs d’extracteurs de jus qui lui permettent de toucher des commissions sur chaque produit de marque vendu grâce à son influence, ce qui suffit toutefois à peine à rentrer dans les frais engagés par ailleurs. En octobre 2014 paraît sur rue89 le premier article à charge contre lui, mais n’anticipons pas…. Cette année-là il est victime d’une escroquerie du groupe Altra qui encaisse l’argent des commandes sans livrer les extracteurs achetés par les clients, ce qui met Thierry Casasnovas dans une grande difficulté. En 2016, il organise les premières « rencontres de la régénérescence » auxquelles affluent près de 2000 participants. A partir de 2016, n’en pouvant plus de ne pouvoir vivre dignement de son travail, il transforme progressivement son système associatif en entreprise pour enfin commencer à percevoir un salaire. En 2018, sa chaîne passe le cap des 200 000 abonnés, et il réalise une vidéo critique sur le principe du tout vaccin qui commence à inquiéter le partenariat public/privé entre l’État français et les grands laboratoires pharmaceutiques : ses partenaires commerciaux lui font défaut, il n’a plus de quoi se payer un salaire. Placé au pied du mur, il a l’idée de vendre des formations en ligne, qui rencontrent rapidement un grand succès : il a enfin trouvé son modèle économique et accède enfin à l’autonomie complète. Le confinement inhumain de la population française en mars 2020 décuple son audience et c’est alors que la persécution à son endroit va aller crescendo et atteindre des sommets.

Histoire d’une persécution

l’ultime vidéo face caméra de Casasnovas sur sa chaîne youtube

Le 12 juin 2021, Thierry Casasnovas a publié sur la plate-forme de partage de vidéo youtube une video intitulée « Au revoir (pourquoi j’arrête les vidéos youtube) ». Thierry Casasnovas est un vidéaste qui, peut-on lire sur la page d’accueil de ses vidéos, « depuis 2011, partage le fruit de ses recherches, expériences et témoignages autour d’un retour à une alimentation et à un mode de vie physiologiques. » Comme il l’explique lui-même dans cette ultime production, en dix ans, sa chaîne a séduit ou convaincu près de 550 000 abonnés, en cumulé ses vidéos sur dix ans s’étendent sur près d’un mois entier en continu, et comptabilisent en cumulé 105 millions de vues sur youtube. Comme il l’explique dans son propos liminaire, il aurait dû réaliser cette ultime vidéo plus tôt, mais ayant déjà subi deux avertissements pour des motifs captieux de la part de youtube, pour « non respect des règles de la communauté », pour reprendre la formule sibylline avancée en toutes circonstances par les vigiles de la plate-forme pour justifier les exclusions de plus en plus fréquentes ces dernières années, exclusions majoritairement prononcées contre des opposants déclarés ou discrets au régime français. La bonne conduite sur youtube est régulée par une sorte de permis à point : vous avez le droit à deux « dérapages », au troisième, votre chaîne peut se trouver supprimée définitivement avec tout son contenu accumulé au fil des années. Si vous patientez trois mois après un avertissement, vous récupérez un crédit d’un averto, retardant ainsi la chute du couperet fatal. En considérant tout ce travail posté et popularisé sur youtube depuis dix ans, Thierry Casasnovas n’a pas voulu prendre ce risque et préféré patienter jusqu’à la récupération de son crédit pour poster cette ultime vidéo dans laquelle il annonce l’arrêt de l’enregistrement et de la publication de vidéos, en même temps qu’il expose les persécutions aiguës et d’ampleur croissante dont il a été la cible depuis 2014, ces persécutions ayant atteint des proportions inouïes à partir de 2020, avec des conséquences qui donnent à réfléchir et qu’il détaille. Nous reviendrons sur les motifs réels quoique non dits qui ont justifié cette persécution mais en fait nous n’avons même pas besoin d’entrer dans le détail : Thierry Casasnovas est suffisamment précis dans l’exposé de la campagne de harcèlement dont l’objectif était de le briser, pour rendre accessoire la connaissance de ses sujets de prédilection et la façon polémique ou non dont il les aborde. Il pourrait être écrivain comme Alain Soral, journaliste comme Jérôme Bourbon, pianiste comme Stéphane Blet, humoriste comme Dieudonné, judéologue comme Hervé Ryssen, professeur mondialement réputé d’un IHU comme Didier Raoult, docteur en physique à l’université comme François Roby, professeur d’allemand comme Cassandre Fristot((Ces diverses personnalités sont persécutées par les instances républicaines depuis des années à des niveaux divers pour des raisons diverses)), à la rigueur on n’a même pas besoin de savoir exactement ce qu’il fait de simple ou de complexe, de bien ou de mal, dans tel domaine ou dans tel autre, pour être convaincu du caractère inique du calvaire qu’on lui a fait subir, et s’emplir d’une sainte et légitime colère contre la horde de « journalistes », racailles d’en haut jouissant d’une totale impunité, adossées au mur que toute la journée elle tiennent au vu de tous les habitants de la cité impuissants et terrorisés.

1) le rôle de la Miviludes

M. Casasnovas entame de façon un peu mystérieuse son exposé en prenant pour cible la méconnue Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires : « Nous sommes le seul pays au monde à avoir un organisme spécifiquement dédié à la lutte contre les dérives sectaires, pas les sectes, les dérives sectaires, et ça fait une grosse différence, ça s’appelle la MIVILUDES, alors la MIVILUDES, quand on étudie un peu son historique, la MIVILUDES s’apparente plus à une police de la pensée qu’à autre chose, dans les travaux de Sylvie Simon, on se rend compte que finalement le but de la MIVILUDES ça n’est pas tant de chasser les sectes, mais de stigmatiser tout ce que qui a un rapport avec la santé naturelle, et ce n’est pas pour rien. Elle montre que par certains aspects, la MIVILUDES est en quelque sorte le bras armé de l’ordre des médecins. J’ai maille à partir avec la MIVILUDES depuis trèèèès longtemps, 2013, 2014 déjà, simplement cette année il y a eu un durcissement, un durcissement très marqué, ce durcissement s’est traduit par le retour à la MIVILUDES de quelqu’un qui en avait fait partie, George Fenech, qui a toujours été décrit comme faisant partie de la branche dure de la MIVILUDES, qui en était sorti en 2012 suite à sa mise en cause dans l’Angolagate, un trafic d’armes avec l’Angola, et il est revenu, il est revenu au conseil d’orientation de la MIVILUDES. »

La Miviludes est un organisme de l’État français qui a été créé en 2002. Ainsi qu’on peut lire sur la page d’accueil de son site internet, elle « observe et analyse le phénomène sectaire, coordonne l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives sectaires, et informe le public sur les risques et les dangers auxquels il est exposé ». Sa mission est officiellement d’analyser « le phénomène des mouvements à caractère sectaire dont les agissements sont attentatoires aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales ou constituent une menace à l’ordre public ou sont contraires aux lois et règlements ». Elle est attachée au Premier ministre qui nomme son président par décret. Alors qu’elle avait une fonction plutôt stigmatisante, elle prend début 2008 un virage répressif sous l’impulsion de son nouveau président George Fenech, ancien juge d’instruction parachuté à ce poste suite à l’invalidation de son élection au poste de député, pour cause d’irrégularités de ses comptes de campagne. Ce qu’a précisé par ailleurs M. Casasnovas sur son implication dans le trafic d’armes de l’Angolagate est exact : quoique relaxé fin 2009 par le tribunal correctionnel de Paris de l’accusation d’abus de biens sociaux qui pesait sur lui, M. Fenech a bien accepté un chèque de 100 000 francs dans les années 1990 de la part d’une société de Pierre-Joseph Falcone au profit de l’Association Professionnelle des Magistrats qu’il présidait : il lui a suffi d’expliquer qu’il n’était pas du tout au courant des activités de M. Falcone, et qu’il ne voyait où était le mal d’accepter des dons désintéressés de la part de citoyens soucieux du bien commun et a priori au-dessus de tout soupçon.

L’ancien député George Fenech, ancien président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats en 2016, et président du conseil d’orientation de la Miviludes depuis 2021

C’est l’occasion de préciser que c’est un peu à George Fenech que le lecteur doit cette sorte d’introduction à la secte républicaine : j’ai été amené à m’intéresser à la Miviludes fin 2020 comme je travaillais à la troisième partie de Massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible, consacrée à la composition de la commission d’enquête parlementaire montée début 2016 pour faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant rendu possible la série de graves attentats ayant endeuillé la France en 2015. J’ai notamment démontré que la commission présidée par cet inconditionnel partisan d’Israël, et proche ami du député fondamentaliste judaïste Meyer Habib, avait délibérément étouffé la polémique concernant l’abaissement de la sécurité de Charlie Hebdo les semaines et les mois précédant le massacre, et celle concernant l’ordre de non intervention de la Brigade d’Intervention au Bataclan : sans cet ordre le massacre aurait certainement été de bien moindre ampleur, voire aurait pu être empêché. Ces deux éléments accablants, sur lesquels les médias ont également observé une omerta religieuse, ne sont que la partie la plus visible de cette mascarade que fut la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015. Nous pouvons conclure écœurés avec Sylvie Simon, évoquée par M. Casasnovas : « Et c’est cet individu qui est chargé par notre Premier ministre François Fillon de juger la culpabilité des « sectes » » ! D’emblée l’on aura compris, sans avoir à entrer dans le détail d’aucune affaire, qu’il y a quelque chose de pourri au Royaume de la Miviludes.

En m’intéressant au parcours de Georges Fenech, la curiosité m’est venue de m’intéresser de plus près à ce qu’était la Miviludes, en particulier les critères qu’elle retenait pour poser l’étiquette de « dérive sectaire » sur tel mouvement, telle association, tel parti, etc. L’évidence m’a alors sauté aux yeux : la quasi totalité des critères, au nombre d’une trentaine, vont comme un gant à la République française ! L’évidence apparaissait encore plus flagrante à partir de la gestion calamiteuse de la crise sanitaire par cette mouvance en mars 2020 : selon les propres critères de la Miviludes, la République française mériterait incontestablement d’être accusée de dérive sectaire, voire d’être une secte, au sens strict, l’ensemble de la population française pouvant être elle-même considérée comme victime d’embrigadement sectaire.

Mais revenons à Thierry Casasnovas et ses déboires avec la Miviludes… « L’outil de la Miviludes c’est le « signalement » ». explique-t-il. Sur le site de la Miviludes, n’importe qui peut faire un « signalement » dénonçant une dérive sectaire concernant tel groupe ou telle personnalité. Ces signalements peuvent être infondés, erronés, malveillants, mais accumulés ils peuvent servir d’argument dans les médias qui les reprennent sans nuance comme s’il s’agissait de condamnations. C’est ainsi que les médias ont répété en boucle au printemps 2021 que Thierry Casasnovas et son entreprise Regenere ont pu faire l’objet de « 600 signalements sur le site de la Miviludes ». 600, le chiffre peut paraître impressionnant, on imagine 600 victimes, 600 escroqueries, 600 plaintes, un mouvement de contestation de masse dont le site de la Miviludes ne serait que la neutre chambre d’écho. Mais qu’en est-il réellement ? « L’outil de la Miviludes pour caractériser une dérive sectaire c’est le « signalement », alors le signalement c’est amusant car dans la fameuse émission qui a été censurée au bout de dix minutes « L’info en question », je m’étais amusé à faire un signalement en direct, parce que voilà on dit souvent : « Thierry Casasnovas, il a 600 signalement contre lui, et d’ailleurs encore récemment, hier, il y a quelqu’un qui m’a sorti « il y a 600 plaintes contre vous ». Je lui ai dit, « non il n’y a pas des plaintes, il y a des signalements ». Il m’a dit « c’est pareil ». Bon, non ça n’est pas pareil, du tout ; une plainte, c’est une démarche devant les tribunaux, qui doit être étayée, qui doit être accompagnée, c’est quelque chose de sérieux. Un signalement, excusez-moi l’expression, mais c’est pas sérieux, et je me suis amusé à faire un signalement : en deux minutes, j’ai signalé Jean-Jacques Crève-cœur, en direct, à la Miviludes.. J’ai montré à quel point faire un signalement c’était rien. C’était juste quelqu’un qui voit quelqu’un qui lui déplaît dans ce que je fais, et qui va sur le site de la Miviludes et qui fait un « signalement ». Alors quand on imagine qu’il y a 110 millions de vues, à peu près, et qu’il y a 600 signalements, et bien pour moi c’est rien du tout, c’est-à-dire 600 personnes qui n’ont suffisamment pas aimé mon contenu pour le signaler. Et je dirais que c’est d’autant peu étant donné qu’il y a énormément de personnes qui appellent à me signaler, c’est-à-dire qui disent « signalez ce gars », et d’ailleurs c’est amusant parce qu’en 2018, lassé d’entendre toujours le président de la Miviludes de l’époque, Serge Blisko me citer en parlant de « dérives sectaires », j’ai dit : c’est pas possible, il faut obtenir mon dossier administratif à la Miviludes… »

la lettre de Serge Blisko, l’ancien président de la Miviludes, où il est écrit noir sur blanc que Casasnovas ne peut pas être accusé de « dérive sectaire », et que les deux tiers des dénonciations sont la résultante directe d’une vidéo délirante du « roi des rats » (voir infra)

Thierry Casasnovas rapporte avoir eu du mal à obtenir ce dossier, ne l’avoir obtenu qu’après avoir envoyé plusieurs lettres d’avocats à la Miviludes. L’information la plus importante est contenue dans la lettre de synthèse qui lui a été envoyée, qu’il exhibe clairement à l’écran : « la Miviludes ne fait pas état de dérives sectaires vous concernant » Cette seule phrase suffit à prouver qu’il a été victime d’une entreprise de diffamation. A l’époque, en 2018, il ne faisait encore l’objet que de 305 signalements. La lettre explique que parmi ces 305 signalements, 220 ont été faits en réaction à une vidéo du « roi des rats » démolissant Casasnovas en l’amalgamant à un gourou pédophile, et appelant ouvertement à le signaler sur le site de la Miviludes. Et ce dernier de s’interroger : « Maintenant on est à 600 et on peut se demander : quelle part a cette vidéo purement diffamatoire, purement calomnieuse, et délirante, ce n’est même plus de la diffamation à ce niveau-là. Quelle part a eu cette simple vidéo… Donc quand moi on me dit 600 signalements à la Miviludes, pour moi c’est rien. » Le visionnage de cette vidéo du « roi des rats », qui a fait près de deux millions de vues est en effet délirante, et quand on passe en revue quelques unes des vidéos de ce youtubeur prolifique, les expressions qui viennent à l’esprit sont : poudre aux yeux, abus d’effets spéciaux, absence de fond, goût du sensationnel, fatigant à regarder et à suivre, vocabulaire vulgaire voire ordurier, raisonnements par amalgames, très peu de phrases construites : bref on ne peut qu’être sidéré – le bon sens devant prévaloir, et la probité intellectuelle consistant à vérifier les sources surtout quand elles sont expressément citées par les « signaleurs » – que la Miviludes ait accepté de comptabiliser les signalements en émanant, pour gonfler une cagnotte destinée par la suite à confectionner un sambenito à M. Casasnovas à chaque citation de son nom dans les médias. Plutôt que de s’excuser d’avoir si mal choisi ses sources, l’auteur de la lettre, le président Serge Blisko en personne, reste droit dans ses bottes et multiplie les mensonges et amalgames. Par exemple : elle (la Miviludes) « estime que les discours et les assertions diffusées, notamment au travers du site regenere.org présente des risques pour la santé des adeptes. » Pourquoi employer le terme d’« adeptes » puisque la dernière phrase de la lettre conclut noir sur blanc à l’absence dérive sectaire ? Serge Blisko lui reproche « de recommander de suivre exclusivement le régime à base de fruits et de légumes crus que vous proposez ». Or M. Casasnovas n’a jamais recommandé « exclusivement » un tel régime. Elle dit aussi : « ce régime exclusif peut mener à une dégradation de la santé des personnes et particulièrement des enfants. » M. Casasnovas objecte : « partout sur le site il y a marqué « ces recommandations ne s’appliquent pas aux enfants » ». La lettre reproche de « présenter des solutions simplistes comme seul recours possible », et enfin « la Miviludes pointe la « commercialisation de compléments alimentaires » alors que Casasnovas n’a jamais commercialisé de tels produits. Je suis ici pas à pas M. Casasnovas dans son argumentation dont il est très facile d’évaluer l’honnêteté par soi-même.

https://youtu.be/hRlEb9WQ_ck
Pour se faire une idée des autorités sur lesquelles s’appuie la Miviludes, jetez un œil à cette présentation face caméra de l’autoproclamé « roi des rats ». Extrait : « Je ne savais même pas comment tourner cette vidéo je vous avoue. (…) ça m’a pris la tête pendant des semaines et des semaines, vous ne vous imaginez même pas à quel point, puis au fil du temps, je me suis dit allez: « nique sa mère ! Commençons tout de suite, tu t’en bats les couilles… (…) Allons-y ! Dépucelons-nous en famille ». Tel est le père spirituel de George Fenech.

Cet ensemble de signalements basés essentiellement sur une source fragile, sinon frauduleuse, du moins facilement identifiable comme telle par des professionnels (la Miviludes) en charge d’une tâche aussi délicate et moralement discutable, a eu pour conséquence, outre de servir de carburant au lynchage médiatique de Thierry Casasnovas et de Regenere, le dépôt en mai 2020 d’une plainte par l’Union Nationale des Associations de DéFense et de l’Individu (UNADFI). Or il se trouve que la présidente de l’UNADFI Joséphine Cesbron, est membre du conseil d’orientation de la Miviludes mis sur pied en mars 2021, conseil d’orientation présidé par George Fenech, et que l’UNADFI, informe M. Casasnovas, est « une association qui tire l’essentiel de ses subventions, de subventions publiques… j’avais fait le calcul, je crois que c’est 600 à 700 000 euros par an. C’est-à-dire que l’argent public est utilisé pour ce que je moi j’appelle du harcèlement… c’est carrément du harcèlement. »

Pour justifier ce dépôt de plainte, l’UNADFI explique sur son site s’inquiéter d’un homme dont la « réputation a décollé pendant le confinement, [que] de plus en plus de personnes suivent et écoutent ses propos qui peuvent s’avérer très dangereux ». Elle s’alarme : « Apôtre du soin par l’alimentation crue, il critique les laboratoires pharmaceutiques, le système de santé, les médicaments. » Rabâchant elle s’émeut : « Lors du confinement ses vidéos sur la Covid-19 lui ont permis de gagner de nombreux abonnées. » Ce « gourou » pratique une « logorrhée pseudo médicale dangereuse ». Fraîchement élu conseiller municipal de son petit village des Pyrénées-Orientales, « il adhère et diffuse des théories complotistes ». Dérapage suprême et impardonnable, il a participé en juin 2020 au bal des quenelles de Dieudonné où il a reçu une quenelle d’or en récompense de ses activités dans la catégorie « lanceur d’alerte ». Se basant sur un article de Lci.fr, la lettre s‘attarde longuement pour finir sur le cas d’un adolescent qui aurait frôlé la mort en suivant aveuglément les conseils de Casasnovas. Où l’on commence à comprendre les véritables raisons de l’acharnement contre Casasnovas : la concurrence qu’il peut faire aux autorités dans le cadre du confinement et de la calamiteuse gestion de la crise sanitaire, notamment par la diffusion d’une vision alternative (traduction : complotiste) ; et sa proximité grandissante avec des milieux depuis longtemps ouvertement dissidents, ce qui pose le risque à terme d’une association de tout un ensemble de ces forces en dynamique révolutionnaire. Ce n’est sans doute pas l’intention de M. Casasnovas, mais dans le contexte actuel, son influence grandissante, et sa proximité avec des personnalités comme Dieudonné ne peut être perçue que comme une menace face à laquelle il s’agit de se défendre, par tous les moyens.

2) le rôle des « journalistes »

Par tous les moyens ? La transition est toute trouvée. Après avoir détaillé ce qu’il appelle « le premier étage de la fusée » (les signalements de la Miviludes), M. Casasnovas passe au second, représenté par « les journalistes », pour énumérer toute une série de manipulations toutes plus ignobles les unes que les autres. Les connaisseurs du système médiatique français, qui n’est rien d’autre que la branche inquisitoriale de l’État réel, auront d’emblée compris que parallèlement à ces 600 signalements à la Miviludes et ce dépôt de plainte par l’UNADFI, M. Casasnovas s’est pris dans la figure le train lancé à toute vitesse d’une campagne de lynchage médiatique aux petits oignons. Le récit circonstancié de M. Casasnovas mérite d’être très largement retranscrit et érigé au rang de cas d’école de collaboration entre les pouvoirs publics, les médias privés, et les géants du net comme youtube.

Mais avant de retranscrire le verbatim des ses propos, rassemblons les éléments de langage des articles et émissions anti Casasnovas que l’on peut trouver en pagaille depuis fin 2019 sur le web. La date choisie correspond au début de la délirante et liberticide politique sanitaire des autorités françaises pour lutter contre la nouvelle Peste noire, qui fait des ravages dans les rangs des vieillards obèses et diabétiques, au point que la vaccination massive des enfants et adolescents avec des produits dont l’efficacité n’a pas été évaluée en respectant les protocoles habituels, avec à la clé de nombreux et variés effets secondaires pérennes, vendus très cher par les grands groupes pharmaceutiques, est présentée au début de l’été 2021 comme inévitable, et sans doute obligatoire, s’il faut en croire le président Macron, dont nous avons écouté le stupéfiant discours du 12 juillet 2021, alors que le présent travail était déjà très avancé.

L’expression de tsunami médiatique n’est sans doute pas trop forte pour qualifier ce à quoi Thierry Casasnovas a dû faire face à partir du mois de février 2021. Il se trouvait déjà, comme il le rappelle lui-même, dans le viseur de la Miviludes depuis de nombreuses années, et avait fait déjà fait l’objet à de nombreuses reprises d’articles à charge contre lui, mais rien de comparable à ce qui a soudain envahi l’horizon au début de l’année 2021. A la décharge des « journalistes » – nous utiliserons ce terme par convention plutôt que celui d’escrocs, les deux termes à la longue étant devenus quasiment synonymes dans le langage courant –, ce ne sont pas eux qui ont déclenché l’initiateur séisme, mais un rapport du ministère de l’Intérieur du 26 janvier 2021 baptisé « État des lieux – nouvelle tendance des dérives sectaires ». C’est de ce point de départ qu’il faut partir puisque s’y trouvent nombre d’éléments de langage et formulations qui seront par la suite reprises telles quelles dans tous les articles et toutes les émissions à charge. On apprend d’abord que le « La MIVILUDES a reçu dans 3.008 signalements et/ou demandes d’information en 2020 ». Fait nouveau, « Les signalements dans le domaine de la santé et du bien-être ne cessent d’augmenter, touchant l’ensemble du territoire national ». Le phénomène serait préoccupant et difficile à combattre : « Les signalements visant des offres de soins ne sont pas tous considérés comme des atteintes à la personne ou des troubles à l’ordre public. Néanmoins, certaines pratiques concordent avec la combinaison « idéologie – leader – sujétion psychologique ». Les auteurs du rapport constatent en particulier à regret que de plus en plus de Français sont convaincus que « la santé publique est sous l’influence de l’industrie pharmaceutique ». Sans doute en raison de son audience exceptionnelle, Thierry Casasnovas est la seule personnalité à être nommée dans tout le rapport : « le crudivorisme, promu par Thierry CASASNOVAS, consiste à consommer les aliments crus. La crise sanitaire lui a permis de théoriser ses idées complotistes auprès d’une audience assez large, éloignée du discours public sur la santé (compte près de 523 000 abonnés sur youtube). Il est la personnalité la plus signalée : plus de 600 saisines ont été enregistrées à son encontre, dont 70 en 2020. Une enquête a été ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui. » Outre le problème moral que pose le fait de désigner officiellement quelqu’un comme une cible à abattre, on peut dans ce cas distinguer facilement d’emblée l’intention diffamatoire : 1) l’emploi de l’expression « idées complotistes » signale un positionnement anticomplotiste de principe à vocation diabolisatrice, qui dans tous les cas signale une escroquerie intellectuelle ; 2) La formulation « la crise sanitaire lui a permis de… » sous entend qu’il aurait bondi sur une occasion, profité d’une opportunité, ce qui est une inversion accusatoire puisqu’il crève les yeux que ce sont les autorités qui se sont servi de la crise sanitaire pour faire passer tout une série de mesures indignes d’une démocratie ; 3) Le chiffre de 600 est bien repris tel quel, comme s’en plaint Casasnovas, sans préciser que la moitié au moins des signalements sont dues à la vidéo de délation calomnieuse du jeune youtubeur auto nommé « le roi des rats » ; 4) Plus grave, les auteurs du rapport usent le terme de « saisines » et non de « signalements ». Pour aller au plus simple, en prenant la définition du Larousse, une saisine est un terme spécifiquement juridique signifiant « formalité au terme de laquelle une juridiction est amenée à connaître d’un litige ». Ils confèrent donc le caractère de plaintes officielles à des mouvements d’humeur de particuliers poussés publiquement à la délation sur la base de sources dont le caractère malveillant, délirant et dénué de sérieux n’est pas précisé ; 5) La dernière phrase « Une enquête a été ouverte… » constitue une violation du secret de l’instruction, et comme on ne sait pas en quoi consiste l’enquête ni à quoi elle a abouti, on peut considérer que cette précision n’a pour seul objectif que de nuire à la réputation de la personne citée. La diffusion de ce genre d’information par ailleurs non avérée est une infraction juridique qui porte le nom de « recel de violation du secret de l’instruction ((Exemple concret, que je rapporte dans mon récemment paru aux éditions Le Retour aux Sources Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible : le 12 octobre 2016, l’ancien de la DGSE Pierre Martinet et le journaliste Jean-Paul Ney ont été condamnés à 3000 euros d’amende pour « recel de violation du secret de l’instruction », pour avoir divulgué sur les réseaux sociaux la photo des frères Kouachi, dès le soir du 7 janvier 2015, à 20h42. La CNI de Saïd Kouachi avait été publiée par le site Wikistrike à 20h22. Source : epris-de-justice.info.)) ».

Plus loin les auteurs du rapport déplorent que « bien que le complotisme ne puisse être considéré comme une dérive sectaire – dans son acceptation juridique, il s’appuie sur la diffusion d’informations falsifiées et une interprétation erronée d’événements. » L’expression de ce regret doit se comprendre comme s’inscrivant dans la continuité de l’ensemble d’efforts faits tous azimuts depuis 2015 par les autorités réelles pour criminaliser, à terme, les positions et les personnalités qualifiées de « complotistes ». Comme il est désormais évident aux yeux de la majorité de la population que le pouvoir, dont les médias font partie intégrante, est de loin la première source d’ « informations falsifiées » amenant à « une interprétation erronée des événements », cette phrase doit être considérée comme une inversion accusatoire.

La dimension anticomplotiste du rapport se confirme quand on lit à sa fin qu’une autre préoccupation majeure est le développement du mouvement QAnon en France : « le mouvement QAnon a touché la France il y a deux ans, et se base sur des blogueurs qui diffusent des informations erronées et manipulées sur l’actualité française. Depuis début 2020, la MIVILUDES a reçu 10 témoignages qui constatent l’emprise et l’endoctrinement de proches. Le groupe telegram : QAnon France : regroupe près de 4000 personnes et a prospéré grâce à la pandémie mondiale, en alimentant la défiance vis à vis de l’État, par exemple parmi la branche radicale des GJ (NDA : des Gilets jaunes) : « avec la crise sanitaire, la communauté QAnon a augmenté au même rythme que le taux d’infections » » L’autorité à l’origine de cette comparaison typique est l’acteur AC Tristan Mendès France, ce qui permet d’acter sans hésitation que ce rapport a été rédigé sous l’influence de la bande organisée des escrocs anticomplotistes. Les cinq fraudes que nous avons relevées dans le court extrait désignant à la vindicte Thierry Casasnovas peuvent être regardées comme une preuve par l’exemple de ce patronage officieux.

L’exemple venant d’en haut, il ne faut pas s’étonner que ce sadique coup de sifflet ait été compris par l’ensemble des journalistes de main chargés des basses œuvres comme un appel à la mobilisation générale pour participer sans vergogne à une campagne de lynchage médiatique décomplexée contre Thierry Casasnovas : après le séisme, le tsunami, en plusieurs grosses vagues. Comme c’est l’usage dans ce genre de campagne de tous contre un seul sous la bannière de ces « valeurs » dont les fondamentalistes républicains sont si fiers, toutes les attaques développées dans le cadre des articles ou des émissions diffusées à des heures de grande écoute sur les chaîne du service dit public, sont moulées dans le même modèle, les éléments de langage sont identiques, la réserve et les nuances sont inexistantes. La cinquantaine d’articles ou émissions que nous avons répertoriés sur la toile sont interchangeables, peuvent être considérés comme des clones les uns des autres, la personnalité et la patte des « journalistes », que nous ne nommerons pas même s’ils le mériteraient, s’effaçant comme des visages de soldats dans un bataillon en ordre de marche.

Première règle : suggérer, dès le titre et le chapeau, que Thierry Casasnovas est un « gourou », à la tête d’une « secte », manipulant des « adeptes » :

L’Express, 26 janvier : « Thierry Casasnovas : enquête sur le gourou des « crudivores » qui inquiète les autorités »

La Croix, 25 février : « Comment la covid 19 a favorisé les comportements sectaires ? »

Huffingtonpost.fr, 25 février : « Ces nouvelles tendances des dérives sectaires dopées par la crise Covid »

La Nouvelle République, 26 février : « covid-19, quand la crise sanitaire profite aux gourous »

RTL.fr, 4 mars : « Dérives sectaires : qui est Thierry Casasnovas, youtubeur suivi par les autorités ? »

Le Monde, 10 mars : « Les sectes en plein renouveau à l’ombre de la pandémie »/ « La crise sanitaire due au Covid-19 crée un climat propice à l’essor de nouveaux gourous, qui délaissent le spirituel au profit de la santé et du développement personnel, et auxquels Internet offre un nouveau terrain d’expression et de séduction. »

Libération, 23 mars : « Thierry Casasnovas : la radicalisation d’un gourou pur jus »

Nice Matin, 31 mars : « Explosion des signalements, nouvelles tendances, dérives sectaires… Le rapport qui inquiète la France »

Le Dauphiné, 31 mars : « Covid : les dérives sectaires prospèrent »/ « Prétendant disposer de méthodes révolutionnaires ou de remèdes naturels à tous les maux, les dérives sectaires prospèrent dans les domaines de la santé et du bien-être. Comment les reconnaître et comment s’en protéger »

Le Figaro, 1er avril : « le covid 19, terreau fertile pour les gourous »

Francebleu.fr, 5 avril 2021 : « Thierry Casasnovas, le youtubeur catalan qui affole les autorités »

Francetv.info, 15 avril : «  Thierry Casasnovas, un « gourou » de la santé, séduit de nombreux adeptes sur la toile. Il est dans le viseur de la Miviludes, qui lutte contre les dérives sectaires. »

On se souvient que dans la lettre faisant office de dossier administratif envoyée par le président de la Miviludes Serge Blisko à Thierry Casasnovas, la conclusion était que « la Miviludes ne fait pas état de dérives sectaires vous concernant ». Il est donc clair comme de l’eau de roche que la totalité de ces titres et chapeaux d’articles sont diffamatoires, et ce même dans le cas où le nom de Thierry Casasnovas n’apparaît pas dans le titre et le chapeau, puisque tous amorcent des contenus dans lesquels ce dernier est ensuite violemment chargé.

Seconde règle : rappeler les « 600 signalements » sur le site de la Miviludes

Stimulés et déchargés de tout scrupule par le rapport du ministère de l’Intérieur, les journalistes ne manquent en effet jamais de citer le chiffre magique et inquiétant des 600 signalements, en même temps que l’enquête intentée contre lui par l’UNADFI :

L’Express : « La Miviludes, qui le surveille depuis des années, a reçu près de 600 signalements le concernant. Un chiffre aussi important que rare. »

Huffingtonpost : «  “Une personnalité a fait l’objet à elle seule de 600 saisines”, affirme Marlène Schiappa à L’Obs. “C’est Thierry Casasnovas, un théoricien du crudivorisme (consistant à se nourrir uniquement d’aliments crus), qui diffuse des thèses complotistes et a une large audience sur les réseaux sociaux. Il fait l’objet d’une enquête pour mise en danger de la vie d’autrui.” »

La Croix : « L’auto-désigné « thérapeute » est la personnalité la plus signalée auprès de la Miviludes, avec plus de 600 saisines, dont 70 en 2020. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « mise en danger de la vie d’autrui » »

Sud Ouest : « Une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui » a ainsi été ouverte dans le courant de l’été par le parquet de Paris à l’encontre de Thierry Casasnovas, principal promoteur du crudivorisme via sa chaîne YouTube. Il a déjà été signalé à 600 reprises à la Miviludes. »

Le Dauphiné : « En 2020, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « mise en danger de la vie d’autrui » à l’encontre de Thierry Casasnovas, promoteur notoire du crudivorisme sur les réseaux sociaux. La Miviludes a reçu 600 signalements le concernant. »

France Inter (Tristan Mendès France) : « C’est la personnalité la plus signalée aux services de la Miviludes, la structure chargée au Ministère de l’Intérieur de la lutte contre les dérives sectaires, avec plus de 600 signalements depuis 2016. »

Bfmtv : « Avec plus de 600 saisines, dont 70 en 2020, il est la personnalité la plus signalée à la Miviludes. »

Francetv.info : « Avec ses quelques 532 000 abonnés sur sa chaîne Youtube, Thierry Casasnovas fait partie des figures les plus influentes de la santé alternative. Ce gourou des systèmes santé est toutefois dans le viseur de la Miviludes, qui lutte contre les dérives sectaires. L’organisme d’État a reçu plus de 600 signalements à son sujet depuis 2016. »

Le Pèlerin : « La chaîne YouTube de son instigateur, Thierry Casasnovas, dépasse les 500 000 abonnés et plus de 600 saisines de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ont été recensées sur ce cas. »

On observe que le chiffre de 600 est repris tel quel, sans que jamais ne se manifeste la curiosité de savoir ce qui se cache derrière. On remarque également qu’il arrive que les journalistes reproduisent le terme spécifiquement juridique de « saisine ». Dans ce concours de plagiat généralisé du rapport du ministère de l’Intérieur, il est en outre amusant d’observer comment les « auteurs » cherchent à se démarquer les uns des autres en changeant légèrement les formulations et l’ordre des propositions dans les phrases copiées collées du rapport. Ce mode de reprise dénote au mieux une absence d’esprit critique, plus probablement la paresse et le mauvais esprit de tous les « journalistes » rameutés pour cette opération de lynchage.

Troisième règle : rappeler le cas terrifiant de l’enfant diabétique ayant frôlé la mort

Nous avons constaté dans le second volume de notre ouvrage sur la Guerre en Syrie que la propagande affectionnait de s’appuyer sur des cas individuels dramatiques pour faire pleurer dans les chaumières, susciter des élans d’indignation, diaboliser le régime syrien aux yeux de l’opinion publique, et in fine justifier son renversement par la force le moment venu. Nous avons également constaté que cette propagande a recouru, tout au long de la guerre, à des histoires d’enfants : parfois des groupes d’enfants (Houla) mais souvent des enfants isolés (Hamza el Khatib, petit Omrane, petit Aylan). Suivant ce même principe, de nombreux médias ont rapporté, pour illustrer les dangereuses dérives sectaires de Thierry Casasnovas et de son mouvement Regenere, le cas d’un jeune garçon diabétique, qui aurait frôlé la mort en accordant une confiance aveugle aux conseils irréfléchis, autoritaires, et criminels du « gourou ».

Jdd.fr, 20 juillet 2020 : « Si aucune plainte n’a été déposée contre Casasnovas, le procureur de la République à Paris a été saisi d’un dossier à son sujet, au nom de l’article 40 du Code de procédure pénale. L’affaire est en cours. Et le site Futura Sciences a révélé qu’un adolescent diabétique avait frôlé la mort après avoir arrêté ses traitements. Selon son père, il visionnait les vidéos du naturopathe. »

Marianne.net, 13 mars 2021 : « Le principe est simple : se nourrir exclusivement d’aliments crus et naturels pour rester en bonne santé. Et les dégâts sont nombreux lorsque les convertis s’éloignent du parcours de soins classique. « Une famille nous a expliqué qu’un de leur proche diabétique diminuait sa dose d’insuline sans avis médical à cause de Thierry Casasnovas », déplore-t-elle. »

Francebleu.fr, 5 avril : « À titre d’exemple, le site Futura sciences rapporte le cas d’un adolescent diabétique hospitalisé dans un état grave « après avoir suivi les conseils » du youtubeur. »

C’est l’unique cas individuel rapporté dans les articles. L’histoire est sans doute dramatique ; qui ne compatirait pas ? Si toutefois on le met dans la balance avec les 550 000 abonnés de sa chaîne et ses plus de 100 millions de vues cumulées, les centaines de milliers de commentaires élogieux et reconnaissants, on est obligé de supposer que les « journalistes » ont fait les fonds de tiroir pour dégotter ce genre de cas, évidemment inévitable sur un échantillon aussi faramineux. Si l’on voulait faire le procès des dérives de l’hôpital public et des méfaits des maladies nosocomiales et de la chimiothérapie, il serait très facile de trouver non pas un cas, mais plusieurs milliers, en n’orientant la loupe que sur les aspects négatifs, et on aurait vite fait de produire des bilans effroyables propres à répugner à jamais les patients éventuels. Et que dire des cas de plus en plus nombreux d’individus morts à la suite d’une injection d’une dose de vaccin anti-covid, parmi lesquels des enfants ? Là encore il serait facile, sans avoir forcément l’esprit aussi mal tourné, de s’emparer d’une poignée des nombreux cas déjà avérés pour présenter un tableau terrifiant des effets de la campagne vaccinale…

Quatrième règle : rappeler ses positions hérétiques concernant le traitement du cancer

Il s’agit là sans doute du grief le plus sérieux qui peut être reproché à Thierry Casasnovas, et tant le rapport du ministère de l’Intérieur que les médias ne manquent pas d’appuyer très fort sur ce point sensible : notre naturopathe aurait des idées dangereuses sur le cancer et ses traitements actuels les plus répandus, à savoir la chimiothérapie. Sa préconisation du jeûne et des jus de légume en complément pourrait déboucher sur des catastrophes individuelles en chaîne.

Lci.fr, 29 juillet 2020 : « La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires avait alerté en octobre dernier sur cet individu qui laissait penser « qu’un régime cru, à base de fruits, de légumes et de jus frais, peut guérir le cancer ou l’autisme« . »

L’express, 26 janvier 2021 : « Sur YouTube, on apprend à soigner son cancer avec des jus de fruits. »

La Dépêche, 27 février : « Pour cela, Thierry Casasnovas a deux dadas : le jeûne et le crudivorisme. (…) Avec son accent du sud et tutoiement de rigueur, c’est l’un des Youtubeurs francophones les plus influents dans le domaine, avec 525 000 abonnés et des dizaines de millions de vues cumulées. Selon ses vidéos, ces pratiques peuvent prévenir voire guérir cancer, diabète ou dépression… Il rejette la médecine traditionnelle, ne « croit pas à la vaccination » et leur préfère les jus de légumes ou… le trampoline. »

Liberation.fr, 23 mars (chapeau de l’article) : « Très actif sur YouTube, qu’il inonde de vidéos, le naturopathe anti-médecine qui prétend tout guérir, du Covid au cancer, avec des légumes crus et des jeûnes extrêmes est dans le viseur des autorités, qui s’inquiètent de sa dérive complotiste et de son audience grandissante en ces temps de pandémie. »

Radio classique, 24 mars (chapeau de l’article) : « Libération titre Le péril jeune et tire le portrait de Thierry Casasnovas gourou installé dans les Pyrénées qui prône le jus de légumes pour guérir du cancer ou du Covid. »

Francetv.info, 15 avril : « La maladie n’existe pas, et tout peut se soigner avec une alimentation saine, à base de jus. Or, si les jus sont bons pour la santé, ils ne suffisent pas à protéger du cancer. »

Présentée de façon aussi caricaturale – et il s’agit bien de caricatures !–, cette démarche paraît évidemment débile, loufoque, et éventuellement dangereuse. Ne pouvant trancher une question très délicate sur laquelle je n’ai aucune lumière, je ne m’aventurerais pas à commenter dans le détail les opinions des uns et des autres sur la chimiothérapie. Nous pouvons au moins faire la remarque périphérique de bon sens suivante : Thierry Casasnovas n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce traitement médical développé dans les années 1950 aux États-Unis et développé à partir des années 1960 pour traiter tous les types de cancer. Ses détracteurs, en revanche, expriment tous quant à eux une admiration sans réserve pour ce traitement de choc et semblent sincèrement persuadés qu’il s’agit du remède miracle unique, méritant d’être sacralisé et sanctuarisé, de la même façon qu’ils ont inconditionnellement pris parti fin 2020 pour le vaccin destiné à prévenir la contraction du Sars-Cov 2. La vérité est sans doute entre les deux. Chacun a connu dans son entourage des gens traités par chimiothérapie : les uns semblent guérir sans séquelles, d’autres guérissent après des mois ou des années de traitement, ayant perdu au passage un tiers de leur masse corporelle, toutes leurs dents et tous leurs cheveux, vivants mais prématurément réduits à l’état de vieillards, d’autres n’ont constaté aucune amélioration de leur situation, le traitement transformant en calvaire incompris la fin de leur existence. Il est certain dans tous les cas que ce ne sont pas les grands groupes pharmaceutiques qui fabriquent par ailleurs le saint vaccin qui ouvriront les débats, si l’on considère le chiffre d’affaire de ce juteux marché de la tumeur à qui on peut faire jouer au yo yo, de chimio en chimio : le cancer est à la source du premier marché de médicaments au monde, avec près de 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Grâce à l’augmentation continue de l’espérance de vie, le nombre de personnes victimes d’un cancer n’a cessé de croître avec les années, en même temps que l’opportunité de prescrire des chimiothérapies.

Cinquième règle : se faire l’avocat des grands laboratoires pharmaceutiques

Quelque soit la valeur des conseils de Casasnovas pour surmonter le cancer ou l’efficacité en toutes circonstances, à l’exclusive de toute autre forme de traitement, de la chimiothérapie, il est en tout cas un aspect du discours de tous les journalistes qui à lui seul suffit à discréditer complètement les grandes leçons de science, de civisme et de morale, en diabolisant au passage Thierry Casasnovas par tous les angles imaginables : leur défense inconditionnelle des grands groupes pharmaceutiques. On a en a déjà eu un aperçu dans le point précédent : si la vente d’extracteurs de jus dans la boutique du site de son association, avec un bénéfice de 36 euros net par appareil vendu, scandalise les journalistes, qui insistent presque tous sur ce point pour suggérer que les motivations de Thierry Casasnovas sont avant tout vénales, avec la circonstance aggravante du charisme déployé par le gourou pour dépouiller des centaines de milliers d’adeptes sous emprise, ils ne sont pas alertés plus que cela par les sommes colossales brassées par les grands groupes pharmaceutiques et les bénéfices faramineux engrangés grâce à la vente en masse à l’échelle mondiale de traitements anticancéreux comme les chimiothérapies. Nous rappelons deux extraits du rapport du ministère de l’Intérieur : « Apôtre du soin par l’alimentation crue, il critique les laboratoires pharmaceutiques, le système de santé, les médicaments. »/ « De fait, les nouveaux pseudo-thérapeutes se basent sur trois idées principales : l’approche médicale ne prend pas en compte l’humain dans son ensemble ; la santé publique est sous l’influence de l’industrie pharmaceutique ». Pas besoin de pousser beaucoup les journalistes pour copier coller et faire de la surenchère : si c’est le ministère de l’Intérieur qui donne le top départ du lynchage, dans tous les cas ça n’est pas lui qui ouvre aux « journalistes » les portes de la dolce vita.

Jdd, 22 juillet 2020 : « Face caméra, cet habitant des Pyrénées-Orientales invite ses spectateurs à tester les bienfaits d’une alimentation crue à base de jus de fruits et de légumes. « Le modèle de la santé est totalitaire, décrète-t-il. Tout est bloqué par la pression des gros laboratoires pharmaceutiques » »

Sud Ouest, 26 mars : « Schématiquement, les nouveaux « pseudo-thérapeutes » s’appuient sur trois grands principes : « l’approche médicale ne prend pas en compte l’humain dans son ensemble ; la santé publique est sous l’influence de l’industrie pharmaceutique ; toutes les solutions sont à trouver dans la nature ou en soi ». »

Francebleu.fr, 5 avril : « Radicalement opposé à la vaccination et au dépistage, il accuse les laboratoires pharmaceutiques de s’entendre entre eux pour « fourguer leurs merdes qui détruisent les organismes ». »

Francetv.info, 15 avril : « Le gourou des jus a en réalité une cible : les Big Pharma. Il entretient l’idée que les laboratoires pharmaceutiques se sont alliés pour gagner de l’argent dans le dos des malades. »

Le parti pris est certes implicite, aucun journaliste ne va jusqu’à présenter avec enthousiasme et ferveur les grands groupes pharmaceutiques comme des institutions philanthropes exclusivement guidés par le souci du bien commun, pour qui les considérations financières ne sont rien en regard de la piété humaniste et de l’esprit de charité qui les animeraient. Il est tout de même remarquable que pas un journaliste n’émette la moindre réserve, se permette la moindre critique, s’abandonne à aller tout de même un peu dans le sens de Thierry Casasnovas – et de tant d’autres !– sur ce point. Ce quitus implicite donné à big pharma se passe à la rigueur de commentaire, et constitue, pourrait-on dire, la signature du pacte de corruption qui lie les journalistes à leurs employeurs, qui d’une façon ou d’une autre, directement ou par ricochet, agissent en clients zélés du patron qui remplit chaque matin leur sportule quotidienne.

Sixième règle : rappeler une pseudo dérive vers « l’extrême droite » avec ses affichages récents aux côtés de Dieudonné ou d’Alain Soral

Europe 1, 5 mars : « Ce sont évidemment des propos totalement irresponsables, mais qui entrent en résonance avec une partie de l’extrême-droite radicale. (…) En juin 2019 déjà, lors d’une conférence, Casasnovas invite sur scène le sulfureux Dieudonné, qui est aujourd’hui une figure majeure de la complosphère antisémite francophone. Casasnovas est également très apprécié des adeptes du militant d’extrême droite Alain Soral qui en fait régulièrement la promotion sur son site. »

Francebleu.fr, 5 avril : « Au fil des ans, il s’est rapproché des milieux conspirationnistes d’extrême-droite. »

Jdd, 22 juillet : « à Roanne, chez Égalité & Réconciliation, l’association du militant d’extrême droite Alain Soral, ou encore dans une école hôtelière de la rue des Rosiers à Paris. »

Bien que ce ne soit pas présenté comme tel, il s’agit là en fait, très probablement, de l’argument principal justifiant la décision de lancer l’opération de lynchage médiatique de Thierry Casasnovas. Remettre en cause l’efficacité de la chimiothérapie, du confinement, des vaccins, de la gestion de la crise sanitaire par les autorités est déjà grave en soi, surtout si l’on considère la caisse de résonance formidable dont l’homme dispose avec sa chaîne youtube, mais encore plus graves sont les indices d’une éventuelle agrégation avec ces figures les plus populaires et les plus fédératrices de la Résistance que sont Alain Soral et Dieudonné. On a eu un aperçu de cette préoccupation en mai 2014 lorsque diverses figures contestataires (Alain Soral, Kemi Seba, Laurent Louis, Dieudonné, Hervé Ryssen, Salim Laïbi, Farida Belghoul…) tentèrent d’organiser en Belgique un Congrès européen de la dissidence : la réunion fut interdite en urgence et les manifestants dispersés sans ménagement au canon à eau : le système ne redoute rien tant que l’agrégation des différentes forces résistantes en une mouvance unifiée. Ces indices de rapprochement de Thierry Casasnovas avec avec Alain Soral, lors d’une conférence à Roanne le 5 juin 2019, et avec Dieudonné, lors du bal des quenelles du 6 juillet 2020, ont déclenché l’alerte rouge sur les ordinateurs du centre de commandement.

Parvenus que nous sommes en ce point de l’exposé, il n’est pas impossible que le lecteur peu au fait de ces pratiques journalistiques en articulation directe avec les pouvoirs publics, en l’occurrence la Miviludes et le ministère de l’Intérieur, ne se demande tout de même s’il n’y a pas, concernant cet hurluberlu de Thierry Casasnovas, un peu anguille sous roche : « sa monomanie du jus de légumes, sa recommandation du trampoline pour faire bouger la lymphe, sa prétention alléguée à soigner le cancer en remplacement de la si efficace et si peu destructrice chimiothérapie, sa haine très française des grandes multinationales… et puis il y a cette proximité affichée avec ces figures du mal contre lesquelles on nous met en garde depuis 15 ans, ces réincarnations du démon hitlérien qui refusent de reconnaître, malgré la doctrine de la laïcité, le caractère sacré de la shoah… Soit, ces pratiques du ministère de l’Intérieur ne sont pas très nettes, et tous ces journalistes y vont il est vrai un peu tous ensemble avec leurs gros sabots, mais l’animal Casasnovas semble tout de même bien vicieux, et après tout on ne fait pas une omelette sans casser quelques œufs. » J’imagine que même des charlistes durs auront souri à la lecture de cette réflexion caricaturale, mais en vérité de telles rationalisations sont de plus en plus monnaie courante, sur tous les sujets, en République populaire de France au XXIème siècle. L’agressivité collective sadique et sans concession des « journalistes » encourage malheureusement à la binarité : soit l’on prend parti pour le pauvre baudet sur lequel tous ensemble ils ont crié haro, soit l’on décide, par défaut et à contrecœur, peut-être, mais on décide de se joindre à la meute, pour ne pas se coucher avec trop de nœuds insomnifères dans la cervelle. Et alors quelle autre ressource demeure que ce genre de rationalisation grossière pour se tirer de ce mauvais pas intérieur ? Pas plus tard qu’hier, on m’a appris que des voisins refusaient désormais de me recevoir, parce que je n’étais pas vacciné, et qu’eux l’étant : ils craignaient que je les contamine.

Certaines monstrueuses évidences sont cependant trop flagrantes, à l’image de Tartuffe piégé entre les jambes de Célimène dans la pièce de Molière, pour ne pas dessiller d’un coup les paupières les mieux cousues, et c’est là que l’histoire de Thierry Casasnovas devient édifiante, au sens pédagogique le plus positif du terme. Ayant subi de plein fouet la curée pendant des semaines et des semaines, traqué la journée, hanté la nuit, sans relâche, son nom exposé sur la place publique avec tous les procédés diabolisateurs que nous avons sommairement passés en revue, il était fatal qu’il fût confronté à des manipulations ignobles constatables dans tout leur développement et dans tous leurs détails, des épisodes spectaculaires à la faveur desquels Tartuffe laisse paraître en pleine lumière, au vu de tous, toute la hideuse noirceur de son âme et de ses inavouables desseins. Comme ce plus terrifiant de tous les personnages de Molière, les « journalistes » n’aiment pas que le grand public voie ce visage en pleine lumière : professionnels de la dissimulation et de la manipulation, certains de pouvoir compter sur la couverture de leurs cousins, la moitié des efforts de leur misérable existence consiste à rendre invisible les mensonges et crimes dont ils se rendent coupables dans l’autre moitié. Le grand public qui assiste à la représentation de loin, les yeux fixés sur l’élogieux prospectus publicitaire, a trop rarement l’idée d’aller voir ce qui se passe dans la coulisse. C’est ce qu’à présent nous allons faire, en reprenant le fil de la plaidoirie pro domo de M. Casasnovas. Nous l’avions, pour mémoire, quitté sur ces mots : « C’est-à-dire que l’argent public est utilisé pour ce que je moi j’appelle du harcèlement… c’est carrément du harcèlement... »

Verbatim des minutes 17 à 24 :

« Vous remarquerez qu’ils ne font que parler de moi, jamais du message, et la plupart du temps, ils m’approchent en mentant sur leurs finalités. La plupart du temps les journalistes ils m’écrivent en me disant « Bonjour M. Casasnovas, nous avons vu que vous étiez au centre de nombreuses polémiques. Nous voudrions vous donner la parole… » C’est faux, c’est faux… D’ailleurs, souvent, ma compagne me reproche un petit peu ma naïveté, parce que longtemps j’ai cru au mythe du bon journaliste, c’est-à-dire le journaliste qui vient, non pas pour faire une apologie de ce que je fais, pas du tout, mais qui vient pour étudier et comprendre… »

Escroquerie à la caméra cachée par le magasine Envoyé Spécial de France 2

« D’ailleurs je vais vous raconter une anecdote : on était en 2019, il y a une équipe d’Envoyé spécial qui m’avait contacté ; ça sentait le piège, on est d’accord, mais bon moi je leur dis : « écoutez je n’accepte plus d’interviews, mais par contre venez à un stage, je vous invite, venez essayer de comprendre ce que je fais. » Ils sont venus, et ils ont fait exactement comme tous les journalistes à qui j’ai consacré du temps, en croyant qu’enfin je tomberais sur un journaliste honnête. Qu’est-ce qu’ils ont fait ? Pendant tout le temps du stage, je les voyais, ils étaient sur leur téléphone portable, ils n’en avaient rien à faire de ce que je pouvais raconter, et bien qu’est-ce qu’ils ont fait ? En caméra cachée, ils m’ont piégé. C’est des techniques de voyous ! Parce que n’importe qui à qui on va poser des questions en caméra cachée va pouvoir être pris en défaut. En fait on cherche à piéger l’individu, et quand on cherche à piéger l’individu, tôt ou tard on arrive à le piéger. Tout le monde se fera piéger tôt ou tard si on lui pose une caméra cachée. »

Enquêtes frauduleuses du Jdd et de Society

« C’est exactement ce qui s’est passé, et la plupart des journalistes, quand ils me contactent, ils disent : « on veut vous donner la parole. » En vérité ils n’en ont rien à faire. Je vais donner trois quatre heures. Je me souviens du journaliste du Jdd, je lui a donné deux heures, qu’est-ce qu’il a fait de ces deux heures ? Il n’a rien écouté, il n’a rien retenu, sinon deux trois éléments qu’il considère à charge, qu’il va tirer hors de leur contexte, et caricaturer pour faire de moi un parfait salaud, et tous les journalistes ont fait pareil… les journalistes de Society par exemple qu’est-ce que je leur ai consacré du temps ! Mais vraiment c’est ordurier ce qu’ils ont fait ! Je ne sais même pas comment les mecs ils peuvent se regarder dans une glace après, je ne sais même pas comment ils peuvent arriver à faire ça ! Ce n’est pas du journalisme ! Ils ont exactement la même démarche que ceux qu’on va trouver en-dessous, les « trolls zététiciens », c’est juste une démarche à charge, ils viennent pour prouver ce qu’ils pensent déjà, ce n’est absolument pas une démarche de journaliste ou une démarche de scientifique. Alors ils caricaturent en me déformant : « extrême-droite », « misogynie », « homophobie », « business véreux », c’est les clichés du salaud, on est d’accord, je n’ai jamais vu autant de mensonges proférés sur moi. (…) Alors vous allez me dire : « ça c’est pas grave c’est qu’une cinquantaine d’articles véreux sur internet », alors déjà je vous dis, voir son nom systématiquement associé à des qualificatifs diffamatoires de charlatan, d’escroc, d’arnaqueur, de gourou, de laisser entendre qu’il y a des gens qui sont morts, qui ont vu leur santé lourdement dégradée à cause de moi, que je suis responsable de la dégradation de leur qualité de vie… c’est pas facile à vivre, je peux vous dire que pour moi, ma famille, mes proches, c’est lourd… »

Le harcèlement au quotidien chez soi

« Voir aussi des journalistes qui vous barrent la route, comme ça m’est arrivé, pour essayer de vous prendre en photo de force, ça s’appelle une violation de la vie privée, qui vous traquent pour savoir où vous habitez, c’est du harcèlement, c’est vraiment du harcèlement.. et ça va plus loin car ces articles ont une conséquence extrêmement lourde pour moi. »

Un article diffamatoire de l’Express aboutit à lui retirer la garde de son fils

« Ce que j’avais de plus cher m’a été pris. j’ai perdu la garde de mon fils en février dernier principalement sur la foi de l’article qui a été publié dans l’Express, qui me faisait passer pour le parfait salaud et donc j’ai perdu le droit d’avoir la garde de mon fils, et puis aussi sur la foi d’une page complètement tirée hors de son contexte, et ça c’est le propre de la manipulation, je ne sais pas si vous vous souvenez, en octobre dernier j’avais sorti une série de vidéos « En vérité ». « En vérité », c’était la première fois où je parlais du harcèlement. Pour faire un peu un teaser, pour annoncer ces vidéos, j’avais demandé à mon ami Pierre Allaire, qui était présent avec moi à ce moment-là, de réaliser une vidéo caricaturale à charge contre moi. L’idée, c’était de prendre une de mes vidéos et de simplement montrer que par le montage vidéo, l’ajout de musiques, de déformations, et des montages photo et vidéo, on pouvait me faire passer pour un fou furieux, et donc sa vidéo était une mise en abîme qui allait crescendo et qui terminait par une image dans laquelle j’apparaissais en djihadiste. C’était pour choquer, on est d’accord, dans le contexte on comprenait parfaitement que c’était une caricature ; juste après cette image on voyait que je regardais sur un téléphone portable et que je répondais : « t’es allé fort, t’as un peu exagéré », donc on comprenait parfaitement ce qu’il en était. Cette image a été saisie, donc mise complètement hors du contexte, et la mise hors du contexte c’est vraiment l’arme des pervers manipulateurs, ça c’est caractéristique, donc cette image a été saisie hors contexte et été publiée par mon cher ami Clément l’extracteur, elle a été publiée, comme ça, pour être ajoutée à un dossier consacré aux attentats de Nice. Il disait regardez les attentats de Nice regardez ce que fait Casasnovas, et puis dessous, bien sûr, commentaire indigné qui parle « d’incitation au terrorisme ». Et bien cette image là elle s’est retrouvée sur le bureau du juge, elle a déterminé que ce fait-là était gravissime. Alors j’ai eu beau expliquer, avoir les explications de Pierre Allaire, j’ai perdu la garde de mon fils… donc c’est pas simplement des articles de journaux, ça vient toucher ce que j’ai de plus cher. »

Vous avez bien lu : vous réalisez un canular pour pasticher, c’est-à-dire en recourant à l’humour, les méthodes dont usent et abusent les journalistes contre vous dans le cadre d’une campagne de lynchage médiatique qui vous prend pour cible depuis des semaines et des semaines, canular dont l’origine et la nature artificielle ne laisse aucune place au doute, et puisque dans ce canular la conclusion absurde, invraisemblable au possible, est que vous êtes un potentiel djihadiste, mais qu’un media a extrait cette séquence finale, l’a sortie de son contexte pour faire de vous en quelque sorte un complice de l’attentat de Nice, une magistrate juge l’affaire suffisamment grave pour vous convoquer et prendre la décision de vous retirer la garde de votre fils ! Cette anecdote extraordinaire est une excellente illustration d’une règle inique beaucoup plus générale : non seulement vous n’avez pas le droit de vous défendre quand vous êtes victime d’une campagne de lynchage médiatique éreintante et déloyale à tous les niveaux, mais toute tentative de votre part en vue de vous défendre, même humoristique et n’attaquant personne en particulier, est susceptible d’être implacablement retournée contre vous pour alourdir encore votre dossier. Casasnovas en donne de nombreux exemples dans sa vidéo, mais passons à une vilénie encore plus hallucinante

La « Fabrique du mensonge » et le témoignage trafiqué de Constance

« La fabrique du mensonge » est une série documentaire initiée en 2019 par Félix Suffert-Lopez et Jacques Aragones, avec la participation de France Télévision. Elle a pour auteurs les deux hommes pré-cités plus Elsa Guiol. Elle est réalisée par Arnaud Liévin et Elsa Guiol. L’orientation de l’émission est ainsi résumée sur le site du groupe d’audiovisuel public financé par nos impôts : « Les fake news ont envahi notre quotidien. Elles concernent la politique, les faits divers mais aussi le domaine de la santé. Les motivations de ceux qui les fabriquent sont multiples : influencer l’opinion, changer le cours d’une élection ou tout simplement gagner de l’argent. Ces fausses informations se propagent autant sur les sites les plus obscurs que sur les réseaux sociaux les plus en vue. Cette série tente d’expliquer comment naissent et se propagent les fake news, qui en sont les instigateurs et comment ont contre-attaqué ceux qui en ont été la cible. » Sept épisodes en ont été diffusées depuis le 31 mars 2019 : trois lors d’une soirée spéciale le 31 mars à 20h50, trois autres le 6, le 13 et le 20 avril à 20h20. Un septième a été diffusé le 30 mai 2021, réalisé en partenariat avec France Info et Libération. Un survol rapide des thèmes permet de se rendre compte du parti pris idéologique de principe de l’émission : contre les théories du complot dont Hillary Clinton aurait été victime pendant la campagne présidentielle étasunienne, contre les mensonges des partisans du Brexit, en faveur de Macron et des rumeurs de manipulation russe dans la campagne présidentielle française, contre les anti-vaccin, pour le bannissement d’un célèbre et inoffensif youtubeur (Alex Jones) par tous les « géants du web », etc. Avant de redonner la parole à Thierry Casasnovas, c’est peut-être le lieu de pointer du doigt une constante : qu’il s’agisse de la Miviludes, de l’UNADFI, du ministère de l’Intérieur, de France Télévision, de la Justice, et nous nous contentons de citer les organismes mouillés dans l’opération de lynchage : on est obligé de constater une indéniable tendance sadique de la part des « pervers manipulateurs », comme Casasnovas les appelle, professionnels de « l’inversion accusatoire », à recourir à des leviers publics, c’est-à-dire, financés par nos impôts, avec de l’argent directement pris dans nos poches, pour mener leurs ratonnades républicaines. L’émission que va dénoncer Casasnovas a été diffusée le dimanche 7 mars 2021.

« Et puis bon ! Vous avez aussi vu l’histoire de Constance. Constance… France 5, France télévision annonce, à grand renfort de publicité sur les réseaux, qu’ils vont faire une émission qui va concerner, moitié le commentaire Hold-up de Pierre Bernérias, et moitié « le gourou du cru », les dérives de santé du gourou du cru et illuminé Thierry Casasnovas. Dans cette émission qui passe un dimanche soir, on voit principalement… c’est principalement basé sur le témoignage d’une jeune fille qui s’appelle Constance qui explique dans l’émission son parcours, dans lequel, tel qu’on le comprend, comment c’est monté, on entend qu’elle a failli se suicider à cause de moi, qu’elle a tout perdu, son compagnon, son argent, sa santé, à cause de moi, qu’elle est arrivée au bord du suicide. C’est lourd… Bien sûr c’est matière à susciter une indignation généralisée. Manque de bol, le lundi matin, il y a Constance qui me contacte par l’intermédiaire de personnes qui connaissaient une de mes salariées, Constance qui nous contacte, qui nous fait passer le mot et qui nous dit : « Écoutez je ne comprends pas du tout ce qui s’est passé, j’ai donné plus de cinq heures d’interviou, ils ont complètement trafiqué mon témoignage et ce n’est absolument pas ce que je voulais dire. » J’ai dit à Constance : « Si c’est vrai ce que tu me dis, c’est grave, dis-moi où tu habites, je viens, et je viens filmer ton témoignage », et c’est ce que j’ai fait, un témoignage sans aucune coupure, contrairement à France télévision, sans aucun montage : on voit qu’elle est libre de répondre, et qu’est-ce qu’elle raconte ? Elle raconte comment ces journalistes qui m’accusent allègrement d’abus de faiblesse, ont là pour le coup fait de l’abus de faiblesse, sur une jeune fille qu’ils ont gardée pratiquement toute une journée. Elle dit qu’elle était au bout du rouleau avec eux, elle le dit dans la vidéo, qu’ils lui ont fait répéter des phrases, jusqu’à ce que ça convienne, qu’ils lui ont fait dire, littéralement, ce qu’ils voulaient, et qu’ensuite ils ont coupé, ils ont tronqué, pour arriver à prouver ce qu’ils voulaient prouver, c’est ce qu’on appelle le biais de confirmation, c’est-à-dire que j’étais un homme dangereux.

Le témoignage de Constance, recueilli par Thierry Casasnovas début mars 2021. Aucun média n’a donné d’écho à cette rectification.

Cette vidéo, je l’ai publiée, elle a été très vue sur facebook, elle a dépassé le million de vues, moins sur youtube parce que youtube était plus du tout favorable… Est-ce qu’un quelconque media en a parlé ? Jamais !… Ils font bloc ! Ils font bloc ! D’ailleurs c’est l’une des caractéristiques des médias, c’est que les médias ils peuvent dire absolument n’importe quoi dans leurs articles… alors on va te dire : « Ah il faut les attaquer en diffamation… » Sérieux… quand il y a cinquante journaux qui font des papiers sur toi, tu ne vas pas intenter cinquante procès en diffamation, demander des droits de réponse, engager des batailles d’avocats, en tous cas je peux pas le faire, je vais me ruiner, ruiner la santé, ruiner en énergie, et ruiner financièrement. D’ailleurs je pense que c’est leur stratégie, c’est de t’accaparer tellement ton attention, que tu ne peux plus faire le travail qui était le tien. C’est de la diversion, mais ça marche très très bien. Un journaliste peut écrire absolument ce qu’il veut, s’il est pris en tort, à part qu’il y ait d’autres journalistes qui viennent dénoncer ce qu’il a fait, c’est-à-dire c’est vraiment dans un milieu fermé, bah ça ne ressortira nulle part…

Il faut absolument prendre le temps de visionner, à la suite de cet « Au revoir » de Thierry Casasnovas, l’entretien réalisé par ce dernier avec la dénommée Constance, pour mesurer l’ampleur de la manipulation à laquelle se sont livrés les journalistes de la chaîne publique dont le nom : la fabrique du mensonge, doit être considéré comme un aveu cynique et impudent de la véritable tache à laquelle ils s’adonnent, en se faisant payer par de l’argent pris dans nos poches. Le renversement de situation est tout simplement théâtral. Pendant cet entretien d’une heure, Constance raconte en effet face caméra, à côté de Casasnovas qui lui pose des questions, une supercherie tellement ignoble que même en partant avec un a priori négatif sur le vidéaste, celui-ci s’évanouit complètement pour se changer en sainte indignation contre le gang d’escrocs intellectuels qui ont eu l’audace de monter, en toute impunité, un tel hold-up médiatique. Cette seconde vidéo n’est pas avare en révélations complémentaires : où l’on apprend que Constance a contacté directement le réalisateur de l’émission, Benjamin Teil, qui a refusé de lui répondre, que Constance, contredisant le portrait radical brossé d’elle, n’a jamais coupé le fil avec les autorités médicales, qu’elle a fait un mini burn out après l’émission, que Constance n’a jamais rencontré Thierry Casasnovas, jamais fait un stage de formation chez lui, jamais acheté le moindre produit sur le site de Regenere, que la Miviludes s’est manifestée ensuite pour lui demander ensuite si elle voulait porter plainte. Bref : l’escroquerie médiatique dans toute sa splendeur. On apprend également que participait à cette émission un certain Thibaut Schepman…

Les manipulations du « journaliste » de rue89 Thibaut Schepman

« Les mea culpas de journalistes, ça ne court pas les rues, et je vais vous donner un exemple : en 2014, le premier article calomnieux qu’il y a eu contre moi, il a été écrit par un dénommé Thibaut Schepman, que je ne connais pas, et Thibaud il écrivait dans le magazine rue89, et il a fait deux articles, un en octobre, et un en décembre. Dans octobre (« le gourou du cru vous attend tranquille sur youtube »), première caricature déjà me concernant, déjà à l’époque, je me souviens, c’est amusant, parce que j’étais naïf, j’étais pas habitué à ça, j’avais trouvé le numéro de Thibaut Schepman, je l’avais appelé, je lui ai dit « On se connaît pas ! T’es même pas venu me parler… Pourquoi t’as fait ça ? Viens voir, viens discuter, parce que ce que t’as annoncé c’est complètement faux », et il m’avait raccroché au nez en ricanant. Mais pire que ça, en décembre, parce que je pense qu’il avait vraiment l’intention de nuire à mon image, il était allé interviouver des personnes qui dirigeaient une entreprise qui s’appelait Groupe Altra, avec qui j’avais un différend commercial, et donc il fait témoigner ces personnes, évidemment sans aucune vérification de leurs propos, et il le prend pour argent comptant, puisque ce qu’il veut c’est m’accuser, c’est vraiment le biais de confirmation. Ils les fait témoigner, et ces gens disent que je m’en fous plein les poches, que je suis vénal, cynique, enfin un personnage odieux. Manque de bol, deux ans après, Groupe Altra a été condamné ((Le détail de cette affaire et de son issue est donné par Thierry Casasnovas dans le premier épisode de sa série « En vérité », diffusé le 30 octobre 2020 (voir à partir de la minute 28) )). Casasnovas avait établi une collaboration avec cette société pour vendre des extracteurs de jus selon la pratique commerciale très commune du partenariat : en échange de la recommandation des produits du groupe Altra, les clients obtenaient une réduction, et Casasnovas une commission, qui lui permettait de financer son association et les salaires de ses deux ou trois employés. Des plaintes remontant à lui, Casasnovas s’est rendu compte que le groupe Altra encaissait l’argent des clients sans leur livrer les extracteurs. Regenere a alors interrompu le partenariat, entrepris de dédommager elle-même les clients lésés, et entamé une procédure devant la justice qui a abouti quatre ans plus tard, le 17 mai 2018, à la reconnaissance de la culpabilité du groupe Altra sur tous les chefs d’accusation. Le groupe Altra a été condamné à verser des dommages et intérêts extrêmement importants à l’association Regenere, qui n’ont toutefois jamais été versés, l’entreprise ayant disparu dans la nature entre temps. C’est un fait qu’aucun des articles éradicateurs du printemps 2021 n’a fait état de l’issue de cette affaire, les journalistes continuant en revanche d’accuser Casasnovas et Regenere de vénalité et d’enrichissement frauduleux en abusant de la fragilité mentale de personnes vulnérables.)), vis-à-vis de l’association Regenere que je préside, d’ailleurs je signale que tous les articles qui avaient été écrits à l’époque, quand on parlait d’argent, c’était de l’argent pour une association dont j’étais le président bénévole, c’est-à-dire que je n’ai jamais touché le moindre centime avec cette activité-là, passons… Groupe Altra a été lourdement condamné, pour arnaque, pour escroquerie et ainsi de suite. Est-ce que vous croyez que Thibaut Schepman il est revenu pour dire : « excusez-moi, j’ai fait témoigner des gens qui ont menti, qui ont calomnié quelqu’un qui était innocent. » Et bah Thibaut il était pas là, parce que c’est pas des journalistes… C’est de l’inquisition… quand on donne du pouvoir à des personnes qui n’ont pas la capacité de le manœuvrer, ça donne des petits ayatollahs, le pouvoir ça peut construire et ça peut détruire tout autant… de la même manière la justice elle ne respecte rien. Elle viole la loi. Ben oui, le secret de l’enquête, la présomption d’innocence. Pourquoi, en juillet dernier, on parle d’une enquête qui aurait été ouverte par le procureur de la République me concernant. Moi, j’en ai jamais entendu parler… A ce jour encore, juin 2021, c’est-à-dire un an après, je ne sais toujours rien. Bah, c’est normal, parce qu’une enquête c’est fait : on se pose une question, et on lance une démarche pour savoir s’il y a un problème ou non. Et beaucoup d’enquêtes aboutissent sur un non lieu parce qu’il n’y a rien. Sauf que quand tu le publies dans la presse, qu’est-ce que ça laisse entendre, au niveau populaire : « Ouh… il y a une enquête, ouh… il a fait quelque chose de mal… » Pourtant on a quelque chose en France qui s’appelle la présomption d’innocence, et si la presse n’a pas le droit de parler d’une enquête, de violer le secret de l’enquête, c’est pour préserver la présomption d’innocence, parce qu’ils savent très bien que violer le secret de l’enquête peut conduire à du harcèlement, et c’est fait à dessein… Ah ! et puis, bouquet final… Il y a ce qui s’est passé avec Libération. J’ai fait la Une de Libération. Marlène Schiappa a dit de moi que j’étais l’ennemi public numéro 1. C’est grotesque, on est d’accord… « Attentat au jus de carotte » on est d’accord c’est n’importe quoi… Mais Libération a fait la une me concernant. »

Faisons le bilan de toutes ces manipulations sous la forme d’une liste, auxquelles nous ajoutons d’autres manœuvres évoquées ultérieurement dans la vidéo

  • promesses fallacieuses pour les besoins d’un portrait diffamatoire
  • piégeage frauduleux à la caméra cachée
  • détournement d’un canular en document authentique, servant de pièce à charge pour lui retirer la garde de son fils
  • abus de faiblesse sur une personne en grande fragilité afin de lui faire produire un faux témoignage
  • trucage de ce témoignage pour le rendre encore plus accablant
  • refus du réalisateur de prendre au téléphone la victime qui s’estime trahie
  • non rectification de faux témoignage
  • multiplication des articles et émissions diffamatoires pour paralyser l’esprit et les activités de Thierry Casasnovas
  • refus systématique de présenter ses excuses, impunité totale quelle que soit l’ampleur de la fraude
  • rôdages autour de son domicile et prise forcée de photographies
  • diffusion publique de son adresse personnelle et de son adresse électronique
  • manœuvres d’intimidation contre tous ses proches et partenaires commerciaux, y compris physiquement, et de toutes les personnalités du monde de la médecine qui ont osé s’afficher dans l’une de ses vidéos
  • collaboration de youtube d’un bout à l’autre du lynchage médiatique
  • collaboration des banques et des compagnies d’assurance qui refusent désormais de lui ouvrir des comptes ou de lui fournir un contrat
  • efforts « rageux » pour orienter sa page Wikipedia vers la biographie diffamatoire (( Le cas de Thierry Casasnovas est loin d’être isolé, bien des personnalités dérangeantes pour le système l’ont appris à leurs dépens ces dernières années. Des armées de contributeurs/diffamateurs peuvent se mobiliser pour faire peser le débat destiné à établir votre fiche biographique, tout en bloquant ceux qui souhaitent rétablir une vision neutre et objective. Comme l’a expliqué début 2021 Larry Sanger, le co-fondateur de Wikipedia de en 2001, « il y a un jeu très gros, mauvais et complexe qui se joue en coulisse pour faire dire aux articles ce que quelqu’un veut qu’ils disent ».))
  • non prise en compte par la justice d’une seule de ces actions criminelles
  • désignation comme ennemi public numéro 1 par un ministre sur cette base et une délatrice d’un grand quotidien
  • violation du secret de l’instruction, et recel de violation du secret de l’instruction

Annulation d’un entretien sur France soir et suppression de la chaîne youtube de France soir

Pour être complet, il faut signaler que Thierry Casasnovas aurait dû être interviouvé le lundi 8 mars par le site de l’ancien quotidien France soir. Le témoignage trafiqué mais édifiant de Constance, qui servait de fil directeur à la dénonciation du « gourou du cru », était passée la veille dans l’émission de France 5, et les responsables de France soir, choqués, et finalement réticents à donner la parole à un homme aussi horrible que celui dépeint dans l’enquête/documentaire, ont décidé d’annuler l’entretien. Thierry Casasnovas était pourtant monté vers Paris pour l’occasion. Le hasard faisant pour le coup bien les choses, il a été aussitôt contacté par Constance avec qui il a pu planifier un entretien dans la région parisienne. Il a d’abord imaginé rétablir l’entretien en compagnie de Constance, mais la rédaction de France soir dans un premier temps refusé (( Richard Boutry, présentateur du « Défi de la vérité », a finalement eu le courage d’inviter dans un premier temps Constance le 11 mars pour un entretien de mise au point d’un quart d’heure. Thierry Casasnovas a quant à lui pu s’expliquer face au même de la campagne de lynchage médiatique dont il est la cible depuis des mois et des mois dans le « Défi de la vérité » du 3 mai 2020. )). Détail symbolique, pendant l’enregistrement de l’entretien dans un cadre privé, Casasnovas apprenait en direct la suppression par youtube de la chaîne du site le 13 mars, très offensive sur le terrain de la contre propagande relative à la pandémie de Covid-19 et la gestion de la crise sanitaire par les autorités françaises. Il faut dire que la chaîne était sur la sellette depuis quelque temps. Petit rappel en quelques dates :

– Le 20 octobre 2020, France soir est accusé par le site d’inquisition Conspiracy Watch, financé par le Mémorial de la Shoah, d’avoir « basculé dans le complotisme le plus échevelé », en relayant les accusations de fraudes massives par le camp démocrate dans l’élection présidentielle étasunienne. Conspiracy watch est dirigé l’expert couteau-suisse par Rudy Reichstadt, qui a été interviouvé en tant que spécialiste dans l’émission frauduleuse de France 5.

– Le 22 janvier 2021, le site de France soir relaie une tribune de Francis Lalanne « J’appelle… à la mobilisation générale du peuple français contre la tyrannie », dans laquelle ce dernier demande à l’armée de renverser Emmanuel Macron. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation – infraction extrêmement rare –. Francis Lalanne et le patron de France soir Xavier Azalbert ont tous deux été convoqués par la police judiciaire. Le premier a été entendu le 5 février par la brigade de la répression de la délinquance contre la personne.

– Le 29 janvier, Roselyne Bachelot, la ministre de la culture demande le réexamen du statut de media d’information politique et générale (IPG) attribué à France soir : un certificat qui permet à la presse de toucher les aides publiques de l’État.

– Le 11 mars, youtube décide de clôturer la chaîne de France soir, pour non respect des conditions d’utilisation. Elle dénonce des « informations médicales incorrectes contredisant celles des autorités sanitaires locales ou de l’OMS ». Le site de France soir est également déréférencé de Google news, au motif qu’il répandrait des fake news.

– Le 19 mai, France soir est débouté de sa plainte contre youtube et google. Elle demandait 1,5 millions d’euros de dommages et intérêts. France soir dénonce un « abus de position dominante ».

Ironie du sort, France soir est le descendant direct d’un des plus grands journaux français publiés par la résistance pendant les derniers mois de l’occupation allemande, avec 450 000 exemplaires quotidiens.

Thierry Casasnovas a tout de même pu rétablir la vérité face à Richard Boutry dans le « défi de la vérité de France Soir« , France soir qui est l’unique média à avoir fait cette démarche, France soir qui sans surprise est la cible de récurrente de violentes attaques de la part de tous les autres médias depuis le début de la crise sanitaire.

Cette persécution de France soir est évidemment à mettre en regard de l’incroyable mansuétude dont a pu bénéficier France 5 et le gang d’escrocs médiatiques qui ont fabriqué et diffusé le témoignage de Constance pour en faire la colonne vertébrale de leur documentaire anti Thierry Casasnovas, et paver la voie à un dépôt de plainte contre ce dernier ; sous l’œil attentif et bienveillant de la Miviludes. Toute la meute médiatique a gardé un silence complet sur cette fraude édifiante, qui aurait dû entraîner des sanctions exemplaires, dans le même temps où elle accompagnait zélément la campagne de déstabilisation de France soir.

3) 3ème étage de la fusée : l’action et la caution des « trolls zététiciens »

Passons à la dernière partie de la vidéo. Casasnovas passe ensuite au troisième « étage de la fusée », pour reprendre son expression imagée, le rôle joué par ceux qui s’appellent les trolls zététiciens. Avant d’en proposer le verbatim, il nous semble utile de faire une remarque générale sur ce genre de lynchage médiatique, ou plus généralement de toute propagande visant à imprimer des vues bien précises dans l’esprit de l’opinion publique. Toute campagne de relations publiques, pour employer l’euphémisme auquel recourt Edward Bernaÿs en 1916 dans le trop peu connu Propaganda, serait inefficace si elle ne pouvait s’appuyer sur un bataillon d’ « experts » détachables auprès des rédacteurs d’articles et réalisateurs d’émissions et de débats truqués, pour donner aux lynchages une patine de respectabilité et donc une apparence inattaquable aux yeux du grand public. J’ai personnellement en mémoire la couverture médiatique de la guerre en Syrie de 2011 à 2016, au cours de laquelle une poignée de spécialistes du Moyen-Orient hostiles au régime-syrien et au boucher-de-Damas-Bachar el-Assad, étaient invariablement invités dans les émissions ou appelés à s’exprimer dans les quotidiens et magazines. Dans le même temps, tous ceux qui avaient un point de vue plus équilibré, pire, qui soutenaient les autorités syriennes dans la guerre qui leur était livrée depuis l’extérieur, ont été méthodiquement tenus à l’écart, interdits de pouvoir donner leur point de vue, et médiatiquement trainés dans la boue si d’aventure malgré tout leur parole, via internet, commençait à avoir une certaine portée. On peut, beaucoup plus proche de nous, se remémorer la couverture médiatique et politique de la « pandémie » et de la gestion de la crise sanitaire. Un petit nombre de « médecins », « professeurs », « universitaires », « responsables publics », ont tenu dès le début des événements, en mars 2020, le haut du pavé, pour incessamment relayer les mêmes sempiternels éléments de langage, diabolisant les sceptiques, appelant à leur répression, dans le même temps où des scientifiques réputés comme le professeur Didier Raoult ou le professeur Christian Perronne avaient un temps de parole très réduit, et devaient subir une véritable campagne de harcèlement, avec des tombereaux de calomnies et menaces en tous genres. Le grand public, dont il nous arrive à tous la plupart du temps de faire partie, ne pouvant pas connaître tous les sujets imposés dans leur détail, n’ayant pas le temps de vérifier par lui-même le bien-fondé de l’une ou l’autre position, a tendance à faire confiance au système médiatique quand ce dernier coopte un bataillon de spécialistes, même réduit, afin de véhiculer une narration unique et traiter de charlatans et de fous dangereux ceux qui ont le courage d’oser indiquer une direction plus conforme à la vérité. C’est la place que tiennent les « trolls zététiciens » dans le dispositif multiforme auquel Thierry Casasnovas a été confronté. Ce rôle du « scientifique de service » est d’autant plus incontournable pour un sujet scientifique par excellence comme peut l’être la médecine.

« Juste avant ça, il y a eu une tribune qui a été signée par des personne qu’on va voir juste après, en février 2020. Et qu’est-ce qu’ils font ces gens-là ? Ils font une tribune pour dire : « On n’est plus en sécurité quand on fait notre travail de… » alors moi je traduis : « d’inquisiteur, on n’est plus en sécurité, on se fait harceler sur les réseaux ». Non mais attends ! des gens qui insultent, qui diffament, qui méprisent à longueur de temps, qui viennent se plaindre parce que de temps en temps ils ont un petit retour de bâton. Vous savez, ça c’est la caractéristique des pervers manipulateurs. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils te harcèlent, ils te persécutent, toi du dis rien tu dis rien tu dis rien… Et le jour où tu oses lever le doigt pour dire « Excusez-moi, c’est pas normal ce que je vis… »– « Ahhhh !… » Ils crient au harcèlement… ça c’est vraiment le propre de la manipulation. Alors on en arrive au troisième étage, et ce qu’il faut dire, ce qu’il faut savoir, c’est que les médias donnent une visibilité extraordinaire à ces personnes qui ne représentent pas grand-chose, c’est-à-dire qu’en nombre d’individus ils sont très très peu, mais il y a un choix délibéré dans la presse actuellement de pousser une approche qui n’est même pas scientifique, qui est scientiste, qui est même une insulte à la science, par les méthodes qu’elle emploie, [de pousser] des personnes qui sont dans une démarche idéologique de destruction et de stigmatisation de tout ce qui a à voir avec une approche alternative de la santé. Le troisième étage, c’est le ras des pâquerettes, même en dessous de la terre, c’est ce que j’ai appelé les « trolls zététiciens ». Clément, notre ami de l’extracteur(( Pour plus de détails sur l’incroyable histoire de « Clément l’extracteur », nous ne saurions trop recommander la seconde vidéo de la série « En vérité », diffusée par Thierry Casasnovas le 30 octobre 2020. )), qui fait partie du « collectif » d’extracteurs, la « tronche en biais », et j’en passe, enfin bon vous les reconnaîtrez. Alors qu’est-ce que c’est que la zététique vous allez me dire ? Alors c’est une méthode qui est dite hypercritique, c’est une analyse ultra minutieuse à charge d’un individu. Quelque part on cherche à trouver tout ce qu’il dit de faux. C’est une démarche négative, ce n’est pas une démarche positive dans laquelle on va étudier les arguments et puis on les critique, non non… C’est une démarche dans laquelle on va chercher dans le biais, exactement comme les journalistes qui pratiquent la même méthode ((Dans une démarche typique des auteurs anticomplotistes, l’auteur et acteur anticomplotiste Gérald Brönner, que nous évoquerons dans la deuxième partie en raison de son intégration du conseil d’orientation de la Miviludes en mars 2021, explique dans sa démocratie des crédules (2013) que le « biais de confirmation » est l’un des traits qui permettent de reconnaître la « pensée complotiste ». C’est malhonnête pour deux raisons. Premièrement le biais de confirmation est un travers de l’esprit humain en général, auquel personne ne peut prétendre échapper complètement, deuxièmement il s’agit d’une technique typique non pas des mal nommés « complotistes » mais des bien nommés « anticomplotistes » : cas classique d’inversion accusatoire qui est l’une des techniques les plus prisées par ces escrocs intellectuels.)). Il n’y a aucun esprit critique, c’est une idéologie, il n’y a pas de science dans l’idéologie. C’est purement émotionnel, il y en a qui disent « il me dégoûte, il me débecte »… On s’en fout, c’est pas de la science, ça… La science est prise en otage par des gens qui sont des idéologues, et qui prétendent la représenter, et qui simplifient tellement la science que ce n’est plus de la science, et d’ailleurs si on n’est pas d’accord avec eux, bah c’est qu’on est contre la science, la science… Alors comme je vous l’ai dit ils sont très peu nombreux, mais les médias leur donnent une visibilité maximale. C’est la gloire pour eux d’une certaine manière, et une chose qui est intéressante, c’est qu’ils se présentent comme l’esprit critique d’une certaine manière, mais je vous le dis, en octobre dernier, on fait une série de vidéos « en vérité », de quatre vidéos. La première parlait de l’histoire de Regenere, et les trois autres (123) parlaient du harcèlement de ce que j’appelle des sectes – le mot est peut-être exagéré – en tous cas par ces groupes idéologiques anti-science, et qu’est ce qui s’est passé ? Bah ces vidéos elles ont eu un sort très très particulier…. Les vidéos, elles étaient sur ma chaîne, il n’y a pas eu de signalement en tant que tel, il n’y a pas eu de suppression de vidéo, sauf que moi je pouvais les voir, mais quiconque d’autre, ne pouvait pas les voir. Déjà c’est très particulier, ça veut dire que youtube l’avait organisé, donc il y a de la connivence… et ensuite qu’est-ce qu’il s’est passé ? Les vidéos ont été supprimées pour « atteinte à la vie privée ». Non mais t’imagines !… ça fait un an que je suis harcelé, que mon adresse personnelle, mes coordonnées, mon téléphone, mon adresse mail, tout est publié sur la toile, on me crache dessus, on me traite comme le derniers des salauds, comme une ordure, et je me vois supprimer une vidéo parce que je parle du harcèlement que je vis, pour atteinte à la vie privée, parce que Clément le petit prof de SVT [NDA : dit « l’extracteur », principale référence du CCMM et de l’UNADFI comme nous le constaterons dans la seconde partie de cette étude : « la composition du conseil d’orientation de la Miviludes »], ne supporte pas qu’on parle de lui et qu’on dévoile ce qu’il vit, c’est le monde à l’envers, c’est ce qu’on appelle une inversion accusatoire, ça encore très caractéristique. Alors c’est toujours pareil, l’idéologie ça exacerbe le pire de l’individu, et quelle que soit l’idéologie… parce que ça lui donne l’impression d’être dans le camp des bons, dans le camp de la vérité, et donc, parce qu’il est dans la vérité, bah il a le droit de détruire tout ce qui n’est pas dans le même camp que lui, et toutes les idéologies : le crudivorisme, le véganisme, quand ça tourne à l’idéologie… je dirais que même souvent on se rend compte que l’idéologie n’a rien à voir avec le sujet initial. Avoir une alimentation majoritairement composée de légumes crus, ça peut avoir d’énormes bénéfices en termes de santé, vous êtes nombreux à en témoigner, par contre quand vous entrez dans le crudivorisme pour « isme », que ça devient une idéologie, la seule chose bonne à faire – ce que me reproche la Miviludes et qui n’est absolument pas présent dans ma démarche – ça devient une idéologie et ça n’a plus rien à voir avec le fait de manger cru. L’important c’est de se rassurer avec une espèce de ligne rigide que l’on va suivre et qui va nous permettre de juger du bon et du mal. Le bon c’est celui qui fait comme toi, le mal c’est celui qui ne fait pas comme toi, et tu as le droit d’utiliser n’importe quelle méthode pour le diffamer, le détruire. Alors là vous allez me dire, encore : « ça s’exprime sur la sphère internet, il suffit de ne pas regarder la sphère internet… » Déjà mon activité, mon travail se passe sur internet, donc c’est impossible de ne pas le voir, mais il faut savoir que mes proches, mes partenaires commerciaux, ont été inquiétés, y compris physiquement, menacés par ces personnes, diffamés, insultés, et je vous l’ai dit, le jeu bourreau/victime : ils vont harceler quelqu’un, si la personne se rebiffe. « AHHH !… », sur twitter ils s’esbaudissent, ils disent que c’est scandaleux… ça c’est typique des manipulateurs, et il y a vraiment une rage me concernant de leur part, ils sont rageux. Déjà si vous allez sur ma page wikipedia, c’est rare de voir un truc autant à charge contre un individu, mais si vous alliez voir les discussions, c’est des combats rageux qui s’y passent, pour publier encore et encore et encore, des propos diffamatoires et calomniateurs à mon encontre. Donc il y avait la Miviludes, les journalistes, les trolls zététiciens, et j’arrête les vidéos et je me retire de la vie publique car la chaîne youtube est complètement censurée. Je suis pas le seul. Tal, Silvano [Trotta], Salim a perdu sa chaîne, Jean-Jacques Crève-coeur a perdu sa chaîne, je compte pas les johan franca, les décodeurs, tous ces gens qui essaient d’apporter une parole différente, je pense, enfin je croyais qu’on avait une liberté d’expression tant qu’on ne viole pas la constitution, et je pense pas avoir violé la constitution avec mes propos… La liberté d’expression n’existe plus, youtube censure, et moi ma priorité c’est de garder la chaîne youtube, car cette chaîne youtube c’est dix ans de travail, c’est un travail colossal, je vous ai dit, près de 1300 vidéos. »

Retour à la Miviludes, et retour de George Fenech à la Miviludes

Cette longue récapitulation permet de se rendre compte que la Miviludes, loin de ses nobles buts affichés de lutter contre les dérives sectaires, sert avant tout de police la pensée, dont le rôle est d’apposer opportunément le tampon « mouvement sectaire » ou « dérive sectaire » sur toute personnalité ou association prétendant exercer sur l’opinion publique une influence autre que celles des autorités : quel que soit le domaine de l’existence, la secte républicaine ne supporte pas qu’on détourne ses ouailles de son influence. La Miviludes a incontestablement servi de caution à une opération de lynchage médiatique exemplaire des heures les plus sombres de notre histoire que nous sommes en train de traverser. On a bien vu qu’elle s’intégrait dans un dispositif que nous qualifierons de « républicain » qui mobilise d’un côté les pouvoirs publics – elle-même, l’UNADFI, le ministère de l’Intérieur, la ministre Marlène Schiappa déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la citoyenneté, la justice –, d’un autre la totalité des médias privés et publics, enfin d’un autre les géants d’internet comme youtube et wikipedia. Étrange trinité en vérité, mais qui permet bien de se rendre compte que ce qu’on appelle les « valeurs de la République » ne sauraient en aucun cas être confondues avec les « valeurs de la France », et que ces « valeurs » ne sont rien d’autre en fait que la culture du mensonge, la malhonnêteté intellectuelle, le passion de la manipulation, l’inversion accusatoire, la sanctuarisation des escrocs, le sadisme pervers des lynchages à 100 contre un, en un mot – la haine. Le retour à la Miviludes de George Fenech en la qualité de président de son conseil d’orientation, George Fenech qui fut de février à juillet 2016 le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats qui ont endeuillé la rance en 2015, et qui a contribué à ce titre au maquillage de la version officielle des massacres de Charlie Hebdo et du Bataclan ((La commission d’enquête parlementaire, en particulier, a délibérément négligé de se pencher sur le mystère de l’abaissement de la sécurité des locaux de l’hebdomadaire satirique et de celle de Stéphane Charbonnier, alias Charb, les mois précédant le massacre du 7 janvier 2015, au scandale de certaines parties civiles, comme Ingrid Brinsolaro, la veuve du garde du corps de Charb tué dans la salle de rédaction. La commission d’enquête ne s’est par ailleurs pas efforcée – ce qui était pourtant tout à fait à sa portée – d’éclaircir le mystère de l’ordre de non-intervention donné à deux reprises à six policiers de la Brigade d’Intervention (BI), qui auraient pu se projeter sur le site du Bataclan en moins de cinq minutes, une demi heure avant l’arrivée des premières unités d’intervention, et diminuer le terrible bilan des victimes dans des proportions inconnues. Ces omissions gravissimes sont détaillées dans mon ouvrage : Massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible, à paraître en août 2021 aux éditions Le Retour aux Sources.)), doit sous cet éclairage être considéré comme un puissant symbole.

Ce retour au premier plan de la Miviludes à l’été 2021 mérite un pédagogique coup de projecteur.

Au début de l’année 2021, la Miviludes était au bord de la disparition : locaux exigus, plus de président, fonte des effectifs ; mais le rapport du ministère de l’Intérieur a semble-t-il déclenché une prise de conscience républicaine : le confinement de l’ensemble population française à partir du mois de mars 2020 n’avait pas fait de bien aux esprits les plus fragiles, qui, apparemment, avaient commencé à s’aventurer en masse dans la jungle de la médecine alternative. Il y avait aussi le mouvement QAnon qui gagnait du terrain, et qui menaçait, par la diffusion de « fake news », de fausser les débats et l’issue de l’élection présidentielle française, à l’issue plus incertaine que jamais, et pour laquelle tous les concurrents sur la ligne de départ doivent pouvoir s’élancer sans tous ces coups de pouce et privilèges qui ruinent leur crédibilité auprès de la population dans les républiques bananières. Rappelons que ce sont là les deux dangers principaux qui ont été cités dans le rapport du ministère de l’Intérieur dont nous avons cité des extraits en introduction de cet exposé, et qui avait libéré de leurs scrupules les mercenaires intellectuels chargés de se lancer à la chasse au Casasnovas.

Aussi non seulement a-t-il été décidé de ressusciter la Miviludes, mais d’en décupler les moyens avec la création d’un poste de ministre délégué à l’Intérieur, en l’occurrence l’inexpérimentée Marlène Schiappa. Il est également prévu de tisser des liens plus étroits avec les ministère de la justice et des finances ((On peut ici citer les déclarations faites par Marlène Schiappa lors de l’entretien qu’elle a accordé à France info le 6 avril 2021 : « Alors, justement, je renforce les liens avec deux ministères fondamentaux, avec Bercy, ministère des Finances, et avec la Justice, et c’est pour ça que je nomme une magistrate à la tête de la Miviludes, parce que je veux que systématiquement désormais, dès lors qu’il y a un signalement, en face, on puisse faire des signalements pour que la justice ouvre des enquêtes sur la question des dérives sectaires, et avec Bercy, parce que qui dit dérives sectaires dit captation d’argent, Thierry CASASNOVAS… Thierry CASASNOVAS, ce n’est pas quelqu’un qui est généreux et qui veut absolument soutenir les personnes qui sont malades, c’est quelqu’un qui en veut à votre argent, et je le dis là aux personnes qui sont en train de le suivre, il vous fait manger des crudités et boire de l’eau fraîche, exclusivement, pour vous mettre dans un état de sujétion psychologique (…) »)), pour mieux tracer les flux d’argent qui permettent aux gourous de sucer le sang de leurs compatriotes par le biais de circuits parallèles, et de mieux pouvoir les traquer et les faire condamner pour leurs actions délictueuses et désinformatrices. La magistrate Hanène Romdhane a été nommée pour en assumer la présidence. Un appel d’offre à hauteur d’un million d’euros a été lancé sélectionner des projets ambitieux et inventifs pour faire gagner en efficacité la Miviludes, et « mieux financer les initiatives locales et associatives sur le terrain », ainsi que précise un communiqué du ministère. Les entreprises désireuses de faire profiter de leur expérience et de leur savoir-faire avaient jusqu’au 20 juin pour soumettre leurs projets, examinées dans des conditions impartiales et au-dessus de tout soupçon. Il ne s’agit pas de gaspiller encore une fois l’argent public pour autre chose que le bien commun de tous les enfants de la République ! Son conseil d’orientation, qui ne s’était pas réuni depuis des années, a été réactivé pour seconder le président dans sa lourde et délicate tâche, avec à sa tête le magistrat et ancien député George Fenech, ancien président de la Miviludes de 2008 à 2012, qui a par ailleurs publié en mars 2021, sur le mode du lanceur d’alerte, Gare aux Gourous, ouvrage dans lequel il recense les mouvements sectaires, essentiellement dans le domaine de la santé, tout en mettant solennellement en garde contre leur recrudescence. Un peu intimidée par ses nouvelles attributions, Marlène Schiappa s’est publiquement réjouie de pouvoir ainsi s’appuyer sur la ferme épaule de ce fidèle orant du culte mariannal : « Je découvre cette thématique depuis un an, et je vois que c’est un sujet passionnant, qui peut représenter un danger très grave, à l’image de ce qu’on voit actuellement avec les groupes QAnon ou des survivalistes. Nous avons ainsi besoin de personnes qui savent tirer la sonnette d’alarme. Georges Fenech l’a fait par le passé, et continue à le faire pendant cette pandémie. Une crise sanitaire qui effectivement a permis à des charlatans et simili-gourous de proliférer sur les peurs. » Mme Schiappa a apparemment bien assimilé le rapport frauduleux du ministère de l’Intérieur…

Ah… L’argent public… Qu’est-ce que c’est bon ! surtout quand on peut aller en puiser à volonté dans les poches des citoyens pour en faire ce qu’on veut en dehors de tout contrôle…

Le conseil d’orientation de la Miviludes, « Composé de 10 personnalités qualifiées, de représentants d’associations, d’élus et de 6 représentants des administrations et ministères concernés par le phénomène sectaire, ce conseil est chargé d’appuyer la Miviludes dans le combat contre les dérives de nature sectaire. », peut-on lire dans une note du 6 juin 2021 sur le site gouvernemental derives-sectes.gouv.fr.

Dans cet aréopage ont été nommés le professeur de sociologie et surtout pape de l’anticomplotisme Gérald BRONNER, la psychiatre, psychothérapeute familial et spécialiste du harcèlement Marie-France HIRIGOYEN, la philosophe et psychanalyste Cynthia FLEURY, le professeur de psychiatrie Philippe-Jean PARQUET, le président du conseil national de l’ordre des médecins Patrick BOUET, Mme Joséphine LINDGREN-CESBRON, présidente de l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (UNADFI), M. Francis AUZEVILLE, président du Centre Contre les Manipulations Mentales Roger Ikor (CCMM), Axel KAHN, président de la Fédération Ligue contre le cancer, M. Eric DELEMAR, Défenseur des enfants, adjoint de la Défenseure des droits.

Comme nous le verrons dans un prochain article consacré à « La composition du conseil d’orientation de la Miviludes », ça sent le fennec à plein nez.

François Belliot, août 2021

Notes

17 réponses sur “Le lynchage républicain de Thierry Casasnovas”

    1. Merci beaucoup pour cette précision. J’ai aussitôt enlevé cette photo. Votre nom ne m’est pas inconnu, je suis votre travail, tout aussi excellent et nécessaire.

  1. Merci François Belliot de retablir les faits. Mais malgré toutes les horreurs iniques dont il a dû souffrir, Thierry a de la chance de vivre dans cette France, hélas secto-phobe, car aux USA on se contente de vous supprimer sans plus. Meurtres le plus souvent dissimulés en suicide. Mais Monsieur Casasnovas aura son juste retour. Merci pour lui. Un écrivain intègre comme vous et un altruiste comme Thierry valent bien plus dans la balance que des milliers de « journalistes » (piètres scribouillards!) qui n’ont pas l’intelligence de penser pour eux-mêmes. Et dépourvu d »esprit, comment peut-on s’attendre à ce qu’ils fassent preuve d’esprit critique? Les gens intelligents ne sont pas dupes et ce ne sont pas ceux qui gobent les mensonges des merdias qui ont la capacité d’oeuvrer pour un monde meilleur.
    Du temps où je vivais en France, lorsque je discutais avec des gens, par exemple au marché et que mes interlocuteurs s’etonnaient que j’étais visiblement en pleine forme, après plus de vingt ans de régime végétalien,je m’amusais qu’ils étaient perplexes lorsque j’ajoutais que je ne faisais pas partie de la grande secte dans laquelle ils vivaient. Je les taquinaient en leur faisant remarquer : L’Etat vous interdit de sourire sur votre photo de passeport ; il vous pique vos sous sans votre permission. C’est quoi votre définition d’une secte?
    La réaction était toujours la même : après un moment de réflexion, la personne disait: C’est vrai ce que vous dites.
    Ps. Comme je suis une rebelle née, j’ai osé sourire sur ma photo de passeport…mais bon, je n’ai pas la nationalité française. Ah, l’humour, c’est ce qui va nous sau ver, couplé avec la désobéissance civile.
    Bonne santé naturelle à tous.

    1. Je pense au contraire que pour le meme travail aux Etats-Unis, Thierry Casasnovas serait multi-milliardaire et serait obligé de parcourir le pays en jet privé pour répondre aux nombreuses sollicitations de cliniques, hopitaux, colloques de chercheurs, grands medias, institutions gouvernementales etc….

  2. Post très édifiant au contenu nullement surprenant si l’on a déjà eu l’occasion – il y a plusieurs décennies- de ne pas balancer les oreilles dans le sens de la marche dictée par les invertébrés du rogue state, terroristes dans l’âme à l’imagination seulement diffamante.

    C’est donc pour moi la première fois que j’entend parler de ce Thierry Casanosvas qui a eu le malheur de faire succès dans le cadre étatique français prolongement de l’archaïsme de nos familles et par là même de l’état de droit… du plus fort médiatiquement.

    C’est donc le mot clé Belliot (qui me fait penser à Belliard, ministres plénipotentiaires), rencontre de plage ce dimanche, qui m’a conduit à découvrir votre site excellent à tout point de vue, ne m’informant pas vraiment par ailleurs, me limitant à la lecture d’un blog chevallier.biz et d’une revue de presse le lundi.

    Assasinat social et assasinat familial, les deux vont de pairs pour les régimes mafieux. C’est plus propre et aussi efficace que de l’hémoglobine qui désormais fait tâche, surtout avec les moyens modernes d’investigations.

    Conduite à tenir ? Prendre conscience d’un tel fonctionnement, votre site y contribue. Mais ensuite ? Se soustraire du viseur et rétroviseurs de tels manipulateurs (« pervers narcissiques » ais-je pu lire, « escrocs » initialement pour moi) et se faire une vie à l’écart d’un tel pays en proie à ces derniers, pays fatalement en voie de rien du tout et, à terme, à rayer de la carte mondiale, ce qu’ils réalisent très bien tout seul.

    Il faut tuer tout espoir de changement car l’escroc désormais étatique, par définition, est une personne qui, même prise la main dans le sac, à la différence d’un simple voleur, ne reconnaitra JAMAIS ses torts. Il faut donc fuir tout ceux qui peuvent être classé dans cette catégorie d’analyse ainsi définie.

    1. Hélas je suis totalement d’accord avec vous…MAIS…je me pose la question depuis des mois : où aller ?
      Dans quel pays est-ce « moins pire »
      On en arrive à ne plus savoir où fuir pour sauver sa peau de tous ces manipulateurs tordus et de ce totalitarisme déguisé…

  3. Bonjour François,
    félicitations pour votre courage dans le contexte actuel et surtout votre professionnalisme qui redore un peu l’image de ce métier qui malheureusement est en voie d’extinction avancée. En tant qu’ami de Thierry et de sa compagne, je vous remercie pour ce travail qui réhabilite leur dignité et qui j’espère fera  » fuite  » dans ce qu’il reste des vrais médias.
    Je vous invite par la même occasion à visiter mon site où vous trouverez à la page média un document  » la biodiversité, le climat, la Terre et nous  » qui dénonce en autre, l’escroquerie carbone.
    Fraternellement

  4. Extrait de mon dernier mail :
    Cibler Casasnovas a donc bien porté ses fruits amères, toi et bien d’autres ont dû lever le pied.
    Voilà ce que je peux lire page 216 de « Le retour de l’intolérance », livre récupéré lundi à un Point Relais : « Si les groupes antisectes [entre guillemets] veulent à ce point exercer leur contrôle sourcilleux sur les pratiques thérapeutiques, c’est parce qu’ils sont entièrement au service de groupes familiaux [et par extension, pharmaceutiques etc…] jaloux de leur pouvoir. Ils ne veulent pas qu’un des leurs s’émancipe, et ils ne veulent surtout pas que certains secrets [ et  autres façons de soigner…] trouve matière à s’exprimer. D’une part il n’ont aucun respect pour le secret thérapeutique -de même qu’ils n’ont aucun respect pour l’intimité de ceux qu’ils considèrent comme membres de leur clan [c’est le chef d’entreprise qui téléphone à 3 heures du matin à ses « collaborateurs » endormis pour leur faire part d’un projet dont il vient d’avoir l’idée…] ; d’autre part ils savent que certains dévoilements de violences anciennes pourraient entraîner des mises en cause tout à fait graves. Il faut donc à tout prix contrôler la parole de ceux qu’on appellera toujours « ses enfants » – quand bien même ils seraient majeurs, et pour bon nombre d’entre eux depuis longtemps. Il faut empêcher un mouvement d’émancipation qu’on n’accepte pas. Le meilleur moyen consiste à discréditer le thérapeute, en l’accusant de mille turpitudes. Mais au fond, ce n’est pas lui qu’on vise. Si on projette le mal sur lui, c’est pour empêcher la libération personnelle de ce fils ou de cette fille qui doit impérativement rester soumis à l’ordre familial ancien. Les familles claniques vouent une véritable haine à l’adresse de l’émancipation personnelle. De leur point de vue, cela se comprend : l’émancipation signifie le démontage de leur édifice. Arc-boutées sur leurs coutumes, leurs rites d’allégeance et leurs discours autoritaires, les familles claniques campent sur leur position parce qu’elles sont, au fond, tenaillées par l’angoisse.Chacun de ses membres ressent l’impossibilité d’exister par lui-même. C’est l’appartenance qui confère un ersatz de sentiment d’identité. Toucher à l’appartenance (…..), c’est comme menacer de mort ceux qui ont peur, par-dessus tout de devenir eux-mêmes et ceux qui craignent pour l’occasion de s’affronter à quelque mémoire hautement douloureuse. En fait, s’en prendre à l’émancipation, c’est interdire la mémoire. Craindre la libération personnelle, c’est aussi craindre d’avoir à revenir sur des secrets de famille gardés par une parentèle en armes. Il faut donc diaboliser le thérapeute pour continuer à cacher ce mal qu’on n’a pas le droit de dire. Ainsi, en opérant cette véritable pression sur témoin, on fait rentrer dans le rang celle ou celui qui voulait s’en affranchir. Concomitamment, on le menace : s’il persiste à vouloir s’affranchir de son clan et des règles qui le régissent, il doit savoir ce qui lui en coûtera : non seulement il sera mis au banc de la famille entière, mais il sera désigné comme adepte d’une entreprise sectaire et, à ce titre, mis au banc de la société elle-même [ce qui m’est arrivé en 1980, l’INRA adressant une lettre à ceux susceptible en Bretagne d’embaucher le tout nouvel ingénieur que j’étais]. Le clan déploie ainsi sa puissance : on ne peut lui échapper sans encourir aussitôt ses foudres et celles du corps social réuni pour la circonstance sous la bannières des familles bafouées [et par extension des entreprises pharmaceutiques claniques et etc…]Bien sûr, toute la scène ment. Le clan ne défend pas les valeurs familiales : il les caricature. Surtout, il ne reconnaît pas les droits de chaque personne. En ce sens, il relève d’une conception non démocratique de la famille, c’est à dire d’une conception autoritaire, voire totalitaire. C’est une idéologie de la puissance qui se déploie alors, et du refus de l’identité personnelle.

    Joliment bien dit par le normalien feu Bernard Lempert et bien d’actualité et d’autant plus que Jean-Pierre Chevallier viens de pointer sur le maitre mot de toute cette cabale ( https://chevallier.biz/coronavirus-et-socialisme-fabien/#comment-31606 )  » verrouillant tout existant (chlorochine et medecine alternative) et toute innovation en rupture avec son paradigme… de « socialisme fabien », maître-mot à débusquer selon la philosophie du non de Gaston Bachelard.

  5. Merci pour cet immense travail, ce discours de vérité sur Thierry Casasnovas et les harcèlements et agressions qu’il subit.
    Thierry mérite au moins cela : avoir un vrai journaliste qui parle de lui en vérité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *