L’inversion accusatoire selon Rudy Reichstadt en 20 citations

L'inversion accusatoire est une sorte de jeu de miroir

Introduction

Me trouvant la cible d’une plainte en justice pour mon ouvrage consacré à L’anticonspirationnisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt, publié à l’automne 2021, diffamé dans son opuscule Au cœur du complot publié aux éditions Grasset en mars 2023, enfin l’objet d’une de ses calomnieuses « notices d’information » depuis novembre 2023, sur son site Conspiracy Watch, j’éprouve le besoin de mettre certaines idées au clair et remettre à l’endroit certains faits et vérités. Après avoir parcouru cette notice de délation, sujet du précédent article, j’ai deviné utile de relire son premier ouvrage anticomplotiste publié chez le même éditeur en septembre 2019, L’opium des imbéciles. Encensé par la classe médiatique unanime lors de sa parution, je l’avais qualifié dans mon livre de « synthèse de la littérature anticomplotiste dans tout ce qu’elle peut manifester de plus impersonnel et de plus caricatural », dont l’« inanité et [l]a perversité intellectuelle éclatent à chaque page. » En le reparcourant j’ai été de nouveau frappé par la prolifération de termes injurieux envers les « complotistes » (Cf article précédent), l’absence complète de démonstration, le refus de se confronter au détail des affaires les plus graves qu’il évoque, l’invocation à tout propos d’autorités littéraires, philosophiques, sociologiques, souvent hors sujet avec le thème de l’ouvrage mais donnant l’impression trompeuse d’une érudition vaste et exigeante. J’ai été surtout frappé par le recours extrêmement fréquent à un procédé que j’ai eu l’occasion – avec d’autres – de signaler à maintes reprises ces dernières années, portant le nom d’« inversion accusatoire ». Particulièrement ignoble, l’inversion accusatoire consiste à accuser son adversaire des maux et turpitudes dont on est soi-même le véhicule et acteur. En psychologie, il existe un mécanisme inconscient qui porte le nom de « projection », le cas de figure le plus banal consistant à dénoncer maladivement chez autrui ses propres défauts que l’on est incapable de reconnaître et assumer. La projection et l’inversion accusatoire sont cousines, mais dans l’inversion accusatoire il y a une nuance de taille. Quand vous reconnaissez le procédé employé publiquement, dans les médias et dans des ouvrages, par les mêmes individus, membres d’une même secte, pendant des années et des années, en toute impunité et avec un enthousiasme de plus en plus féroce, vous finissez par vous rendre à l’évidence qu’il s’agit non pas de la manifestation d’un trouble psychiatrique inconscient, mais d’une martingale consciemment appliquée, dans le cadre d’une entreprise de portée plus vaste, dont l’un des impératifs catégoriques est la démonisation d’adversaires aux yeux du grand public. La notice que m’a consacré en novembre 2023 Conspiracy Watch – et en fait sans doute la plupart des 600 notices publiées à ce jour sur ce site – en est une excellente illustration. Comme je l’ai mis en lumière dans l’article précédent, l’objectif d’une telle notice – financée notamment grâce à la subvention du fonds Marianne mis en place en réponse à l’assassinat de Samuel Paty – n’est pas de présenter au grand public un portrait résumant honnêtement mon travail et mon parcours, mais de picorer dans l’âpre chemin parcouru depuis près de 15 ans, qui plus est en les déformant, les seuls éléments susceptibles de décrédibiliser et inspirer l’horreur, en passant sous silence, minorant ou déformant tout ce qui pourrait donner au contraire une bonne image, ou plus banalement une image normale.

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Il faut lire le Seigneur des anneaux !

Le 20 septembre 2023, j’ai participé à une émission consacrée au Seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien, organisée par les Gilets jaunes du Rond Point 2.0. Après avoir livré chacun nos inoubliables impressions de lecture et de visionnage des films qu’en a tiré Peter Jackson, je résume la vie de l’auteur : sa naissance en Afrique du sud, la mort précoce de ses parents, le tutorat du père Francis Galton, son histoire d’amour avec Edith Bratt, son entrée à Oxford, sa passion pour les langues et la philologie, ses talents de conteur qui le mèneront à écrire et publier le Hobbit en 1936, l’aventure de la rédaction et de la publication du Seigneur des anneaux en 1954… Puis nous nous efforçons de voir dans quelle mesure le monde imaginaire créé par Tolkien, et l’aventure épique qu’il y a mise en scène, fournissent des clés pour comprendre le monde et l’époque dans lesquels nous vivons : que symbolisent les hobbits, les elfes, Sauron, le Mordor, l’anneau unique, la Comté, Gollum ?

La Covid-19 au prisme de Molière (3/3)

Première partie : Molière dans le texte

Deuxième partie : Orgons et Tartuffes au XXIème siècle

Troisième partie : De Molière à Charlie Hebdo et de Louis XIV à Emmanuel Macron

L’homme est un animal rationalisant

Le propre de l’homme n’est pas d’être un animal rationnel mais un animal rationalisant. Si c’était la pure logique qui régnait en maître dans tous les esprits, les médias et le gouvernement auraient atteint une crédibilité proche de zéro dès le début du mois d’avril, et une ribambelle de têtes seraient tombées au plus haut niveau. Le bon sens est peut-être « la chose du monde la mieux partagée », disait Descartes, mais La Fontaine avait aussi raison : « L’homme est de glace aux vérités, il est de feu pour le mensonge ». Plus récemment, San Antonio, lui aussi ami des bêtes, avait cette image : « Les humains, ce sont des mulets pensants. Plus vous essayez de vaincre leur entêtement, plus ils se butent ». La tendance rationalisante de l’homme se révèle quand il se trouve placé face à une dissonance cognitive, c’est-à-dire une situation où ce qu’il perçoit entre en contradiction radicale avec ses convictions. Le phénomène a été nommé et étudié par Léon Festinger dans L’échec d’une prophétie : le gourou d’une secte avait annoncé à ses adeptes que la fin du monde aurait lieu tel jour et à telle heure, et les avait invités à assister tous ensemble au spectacle depuis le sommet d’une colline, en leur assurant qu’ils seraient les seuls à être sauvés in extremis par des extra-terrestres venus depuis la planète Clarion dans une soucoupe volante. L’heureux événement tardant à se produire, les adeptes entrèrent en patience, et pendant de longues heures défièrent, les yeux rivés sur l’horloge, l’échec de la prophétie. Cependant, de son côté, le gourou qui était une femme répondant au nom de Marian Keech cogitait ferme, et la solution lui vint opportunément par un message des extra-terrestres dicté au cours d’une soudaine transe d’écriture automatique : Eu égard à la sagesse et l’amour manifestés par ces quelques élus qui avaient daigné entendre le message, Dieu avait décidé de sauver la Terre et l’Humanité de la destruction. Immensément soulagés et le cœur gonflé d’allégresse, tous les fidèles alors redescendirent de leur colline, et loin de remettre en question les talents du devin qui les avait envoûtés, se mirent à répandre la bonne nouvelle avec un prosélytisme décomplexé, et purent ainsi, comme si de rien n’avait été, reprendre le cours de leur onirique existence.

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La Covid-19 au prisme de Molière (2/3)

Première partie : Molière dans le texte

Deuxième partie : Orgons et Tartuffes du XXIème siècle

Nous pourrions, certains le préconisent, ne rien faire, et assumer de laisser le virus circuler. (…). Le conseil scientifique a évalué les conséquences d’une telle option, elles sont implacables : à très court terme, cela signifie le tri entre les patients à l’hôpital, et d’ici quelques mois c’est au moins 400 000 morts supplémentaires à déplorer. Jamais la France n’acceptera cette option.


Emmanuel Macron, adresse au Français, 28 octobre 2020

L’émollient de l’aisance financière et de la sécurité matérielle

La première cause de la vulnérabilité à l’annexion de l’esprit des Orgons par les Tartuffes d’aujourd’hui est l’aisance financière, la sécurité qu’elle procure et l’oisiveté à laquelle elle ouvre les portes. Qui a le ventre bien rempli, un toit vaste et solide pour s’abriter, des gens pour le servir, de l’argent à dépenser en loisirs de toutes sortes, est moins porté à remettre en question l’ordre établi que celui qui misère sa vie dans les affres de l’indigence. Un animal de ferme ne raisonne pas autrement ; relisez le loup et le chien de la Fontaine.

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La Covid-19 au prisme de Molière (1/3)

Molière au XXième siècle aurait certainement trouvé dans la situation actuelle matière à comédie

« Il y a de certains esprits qu’il ne faut prendre qu’en biaisant »

Valère, dans L’avare ou l’école du mensonge, acte I, scène 8

Introduction

Si d’aventure cette étude se révélait de quelque utilité pour arracher au moins quelques esprits pris au piège dans la toile du discours sanitaire anti Covid martelé quotidiennement depuis près de neuf fois par les médias et les politiques des démocraties occidentales, je m’estimerais payé au centuple des efforts qu’elle m’a coûté en imagination, relectures, et composition. Qui sait si, forts de leur expérience de prisonniers de la caverne tout frais sortis à l’air libre et pur du dehors, ils se sentiront une ardeur vierge et puissante pour venir grossir les rangs des écarteurs de paupières et arracheurs de chaînes, qui doivent encore endurer sans pouvoir répliquer haut et fort les calomnies et diffamations publiques continuelles des marionnettistes qui maintiennent sous hypnose les esprits depuis les écrans de télévision, les baffles des radios, les pages des quotidiens et magazines, et les autels des ministères, avec leur jeu perpétuel d’ombres trompeuses projetées sur le fond du salon.

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Raccourcis vers l’horizon

Voici un recueil d’aphorismes que j’ai écrit il y a près de 15 ans, à l’époque où j’étais pianiste. Je l’avais présenté à une dizaine de maisons d’édition. L’une d’entre elles avait accepté (Librairie Galerie Racine) mais le format de publication proposé – souscription auprès de la famille et des amis pour une poignée d’exemplaires – ne me convenait pas. Puisque je dispose maintenant d’un site personnel dont l’intitulé est « littérature, géopolitique, médias », j’ai l’occasion de le mettre en ligne dans la catégorie « littérature », pour l’instant le parent pauvre en termes de catégorie sur le site. Composé de 187 « phrases », ce recueil, à cheval entre la poésie et la philosophie, constitue la traduction d’une expérience mentale, mimant le déploiement d’une pensée de son étincelle à son extinction.

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Le Révisionnisme

révisionnisme

Origine du mot

Le mot « révisionnisme » est un dérivé du verbe « réviser », issu du latin « revisere », signifiant « revenir voir, examiner à nouveau ». Attesté à partir du XIIIe siècle, ce verbe est d’abord employé dans le sens de « considérer, examiner» ; au XVIe siècle il prend le sens de « soumettre une chose à un nouvel examen », puis, au XVIIIe celui de « revoir un ouvrage ». Ces deux derniers sens perdurent encore et cohabitent aujourd’hui. Continuer la lecture de « Le Révisionnisme »

L’allégorie de la caverne au XXIème siècle

caverne

En repensant à l’allégorie de la caverne dans la République de Platon, j’ai été frappé par la ressemblance entre la situation des hommes enchaînés dans la caverne et condamnés à ne percevoir de la réalité que les ombres agités par des « marionnettistes », et celle des citoyens consommateurs abrutis par la propagande politique et commerciale que nous sommes devenus en ce début de XXIème siècle. Voici une version actualisée possible de « l’allégorie de la caverne ». Les deux personnages, Socrate, et Glaucon, sont conservés, et je colle largement à la trame utilisée par Socrate dans sa démonstration. J’ai conservé quelques morceaux intacts (dans la traduction sur laquelle je me suis basé). Pour que le lecteur comprenne pleinement l’approche, j’indique à la fin de l’article le lien renvoyant à la traduction de l’allégorie de la caverne sur laquelle je me suis basé. Continuer la lecture de « L’allégorie de la caverne au XXIème siècle »

Le Souverainisme

souverainisme

Étymologie du mot souverainisme

Le mot « souverain » est attesté au Moyen-Âge dans le sens de « celui, celle qui détient le pouvoir dans une monarchie ». Par extension le mot signifie par la suite une « personne (monarche) ou ensemble de personnes (l’aristocratie ou l’ensemble du peuple) incarnant la puissance publique dans un État (monarchie ou république) ». le mot « souverain » a donné celui de « souveraineté » au XIIème siècle, dans le sens de « pouvoir suprême, incarnation de la puissance publique » . Continuer la lecture de « Le Souverainisme »