Qui a fourni les armes qui ont permis aux trio des terrasses et au trio du Bataclan de commettre le carnage que l’on sait ? Nous ne parlons pas ici des gilets explosifs, qui ont été confectionnés par Ahmad Alkhald, dans l’appartement conspiratif de Charleroi, à partir de matériaux que chacun peut se procurer librement dans le commerce, mais des six kalachnikovs et de leurs chargeurs. Comme pour le massacre de Charlie Hebdo 55 (( Nous avons longuement exposé ce point dans notre ouvrage Le massacre de Charlie Hebdo, l’enquête impossible, pp. 284-305 )), l’origine des armes qui ont servi à tuer est l’un des points les plus obscurs de la procédure des attentats du 13 novembre. Les magistrats belges puis français qui ont instruit l’affaire ont jeté leur dévolu sur deux suspects en particulier, Ali El Haddad Asufi, et Mohamed Bakkali, et le moins que l’on puisse dire – ce qui n’ôte rien à la complicité des deux hommes à un niveau moindre – c’est qu’après cinq années d’instruction, et neuf mois de procès, ce rôle cardinal des deux hommes, qui leur a valu une très lourde condamnation, est encore loin d’avoir été irréfutablement démontré.
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Après avoir exposé le contexte et le déroulement des attentats du 13 novembre 2015, et retracé le parcours des trois tueurs du Bataclan, en plus de l’un des kamikazes du Stade de France, dans cette seconde galerie de portraits nous passons en revue le trio responsable des tueries des terrasses du Carillon, du Petit Cambodge, de la Bonne Bière, de Casa Nostra, de la Belle équipe, et du Comptoir Voltaire, composé d’Abdelhamid Abaaoud, acteur fondamental de l’opération multisites, Chakib Akrouh, et Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah Abdeslam et tenancier du café les Béguines dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean.
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